SOMMAIRE :
Le bâti

Un territoire


Les activités


Le sacré


ECOLE SUPERIEURE D’ELECTRICITE
Une implantation à Malakoff après Paris

Face au nombre toujours croissant d’étudiants, l’Assemblée Générale de l’Ecole supérieure d’Electricité située à Paris décide à l’unanimité en 1924 la construction de nouveaux bâtiments hors de la capitale. Le site retenu en raison de son prix raisonnable, est celui d’une ancienne briqueterie élevée sur un terrain de 16.000m2, à l’entrée de la jeune commune de Malakoff, tout près de la zone des fortifications. L’acte de vente est signé en juillet, et les architectes Raimbert et Papet sont chargés de préparer le plan des futurs bâtiments. Le transfert de l’école à Malakoff produira l’un des plus beaux bâtiments d’enseignements de la période art déco.

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Face au nombre toujours croissant d’étudiants, l’Assemblée Générale de l’Ecole supérieure d’Electricité située à Paris décide à l’unanimité en 1924 la construction de nouveaux bâtiments hors de la capitale. Le site retenu en raison de son prix raisonnable, est celui d’une ancienne briqueterie élevée sur un terrain de 16.000m2, à l’entrée de la jeune commune de Malakoff, tout près de la zone des fortifications. L’acte de vente est signé en juillet, et les architectes Raimbert et Papet sont chargés de préparer le plan des futurs bâtiments. Le transfert de l’école à Malakoff produira l’un des plus beaux bâtiments d’enseignements de la période art déco.

Photo archives municipales/Malakoff

Le prestigieux établissement créé en 1884 par Eleuthere Mascard, professeur au collège de France et membre de l’Académie des Sciences occupait un bâtiment situé au 12 rue de Staël dans le 15ème arrondissement de Paris. 

Fernand de Nerville, ingénieur des PTT, sera le premier directeur de cette nouvelle institution promis à un bel avenir. En 1895, il fut remplacé par Paul Janet, jeune normalien venu de Grenoble. Il occupera le poste de directeur jusqu’en 1937, date de son décès.
 
Malakoff accueille Supelec

Si la promotion de la nouvelle école en 1895 ne comprenait que 16 élèves, celle de 1920 en compte 196. Face au nombre toujours croissant de candidats et de candidates (l’école s’est ouverte aux femmes en 1917), les locaux de la rue de Staël deviennent trop exigus pour assurer un enseignement convenable. L’émigration au dehors du siège principal, à l’Institut Pasteur notamment qui prête son grand amphithéâtre, ne peut être qu’un palliatif. Deux possibilités sont alors envisagées. Soit l’agrandissement des bâtiments de la rue de Staël, ou un transfert de l’école hors de Paris. C’est cette seconde solution qui sera adoptée à l’unanimité au cours de l’Assemblée Générale du 29 avril 1924.

Le site retenu sera un terrain aux portes de Paris à Malakoff. L’acte de vente est signé en juillet 1924, et les architectes Raimbert et Papet sont chargés de préparer le plan détaillé des futurs bâtiments. Le financement sera assuré par des fonds collectés auprès des industriels, des subventions de l’Etat ; de la ville de Paris et du Conseil Général de la Seine.
 
La cérémonie de la pose de la première pierre a lieu le 9 novembre 1925, en présence de Gaston Doumergue, Président de la République et du ministre de l’Instruction publique Yvon Delbos.
Les travaux rondement menés sous la direction de Paul Janet dureront deux ans seulement. Le 10 novembre 1927, a lieu la cérémonie d’inauguration, à laquelle assiste à nouveau le Président de la République Gaston Doumergue, accompagné du ministre de la guerre Paul Painlevé. C’est d’ailleurs lui qui citera l’Ecole Supérieure d’Electricité à l’ordre de l’Armée pour la contribution apportée pendant la guerre par les anciens élèves à la radiotélégraphie militaire.
 
Une école prestigieuse

L’année 1931 va être marquée par un évènement particulièrement spectaculaire, qui aura un retentissement mondial. Le 24 avril, une expérience de « vision-phonie » a lieu pendant près de deux heures entre le grand amphithéâtre de l’Ecole et la compagnie des compteurs de Montrouge. L’expérience fut réalisée sous la direction de René Barthélemy, considéré depuis comme le fondateur de la télévision en France. (voir notre article).

Supelec comme on l’appelait déjà, continuera de fonctionner pendant toute la durée de la seconde guerre mondiale, et recevra en 1952 la Croix de Guerre 1939-1945 des mains du Président de la République Vincent Auriol.
Confronté une nouvelle fois au manque de place pour accueillir de nouveaux cours et un nombre toujours plus important d’élèves, et une structure d’études en trois ans, les bâtiments vont être dans les années 1960 surélevé et agrandis. Mais cela ne suffira qu’un temps. Un nouveau départ est envisagé, cette fois loin de Paris. Les travaux débuteront à Gif-sur-Yvette en 1973. En 1976, les nouveaux bâtiments seront inaugurés selon la tradition par le Président de la République.

 Photo archives municipales/Malakoff

Pour en savoir plus

Paul Janet (1863-1937)
Fils du philosophe du même nom, Normalien, professeur d’électrotechnique générale, Paul Janet dirigera l’Ecole Supérieure d’Electricité pendant plus de quarante ans (1895-1937). Sous son « règne », l’Ecole ouvrira ses portes aux femmes, on inaugurera des enseignements nouveaux comme la radiotélégraphie et la radioélectricité. Il mettra en place des conférences prestigieuses. C’est lui qui construira les bâtiments de Malakoff. Il donnera à l’Ecole les traits majeurs de sa physionomie, de son développement, de son rayonnement.
 
René Barthélemy
 Outre Paul Janet et René Barthélemy, il faut retenir deux autres personnages dont la présence et l’enseignement ont marqué l’Ecole : le Général Gustave Ferrié, et Louis de Broglie, prix Nobel de physique et Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences.
 
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IMPLANTATION SUR MALAKOFF
Un terrain à la lisière de Paris

Le site choisi pour construire la nouvelle Ecole Supérieure d’Electricité se trouvait à la lisière de Paris entre les anciennes fortifications et le plateau de Vanves, sur un vaste terrain de 16000m2. Il était occupé par une ancienne briqueterie à l’entrée de la ville de Malakoff encore peu urbanisée dans cette partie proche de la zone.

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Le site choisi pour construire la nouvelle Ecole Supérieure d’Electricité se trouvait à la lisière de Paris entre les anciennes fortifications et le plateau de Vanves, sur un vaste terrain de 16000m2. Il était occupé par une ancienne briqueterie à l’entrée de la ville de Malakoff encore peu urbanisée dans cette partie proche de la zone.

Le Conseil d’administration de l’Ecole d’Application d’Electricité avait retenu cet emplacement sur la commune de Malakoff tout d’abord pour son prix modique. En effet, le financement du terrain et de la construction fut assuré principalement par une collecte de fonds auprès des industriels de l’électricité. Le budget très serré fut l’une des préoccupations du CA.soucieux d’aller vite mais sans dépenses inutiles

Les facilités d’accès du terrain, proche des lignes de chemin de fer et des routes qui deviendront des voies de grande circulation apparaissent également comme l’une des raisons du choix de la nouvelle implantation. Bâtir une nouvelle école renommée en dehors de la capitale représentait un défi audacieux pour l’époque.

L’achat du terrain fut marqué par plusieurs difficultés. On apprend par exemple par une lettre de Jean Hector Papet, l’un des architectes du futur bâtiment que la propriétaire du terrain, madame Quartoy habitant dans l’Orne « ne fera rien pour céder les lieux sans avoir l’avis du curé de la paroisse ». Ce qui fut probablement obtenu, puisque l’achat du terrain fut signé en juillet 1925.

La première pierre est posée le 9 novembre de la même année. Les nombreuses photos prises tout au long du chantier montrent l’importance des travaux de terrassement qui ont été nécessaire pour l’implantation des fondations car le sous-sol est formé de marnes surmontant des calcaires et que des carrières existaient à proximité. Il fallut également détruire la cheminée géante de l’ancienne briqueterie, élément caractéristique de toutes les briqueteries.

Les bâtiments ont été implantés sur une parcelle trapézoïdale donnant à l’ouest sur la rue Pierre Larousse et longée à l’origine au nord par la ligne de chemin de fer. Ils ont été regroupés de façon à bénéficier d’un espace de pelouses plantées d’arbres séparant le nouvel ensemble du bâti pavillonnaire déjà existant en 1925.

Le terrain a été considérablement réduit en 1984 par la création d’une nouvelle rue au nord (boulevard Charles de Gaule), entraînant la destruction d’anciens garages et même de l’extrémité nord du bâtiment historique dès 1981.

L’ancienne briqueterie va laisser la place au bâtiment de Supelec (photo/archives/DRAC/IDF)

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ECOLE SUPERIEURE D’ELECTRICITE
Un corps de bâtiment imposant et élégant

Laissons à Sandrine Le Brize, auteure d’une brochure sur le patrimoine monumental des différents sites d’implantation de l’Université Descartes, dont la Faculté de Droit occupe depuis 1976 le site l’ancienne école d’électricité, le soin de décrire le beau bâtiment art déco de Malakoff. Une construction de 1927 qui porte toujours sur le fronton de l’entrée principale ses origines dédiées à la radiotélégraphie et à la radioélectricité.

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Laissons à Sandrine Le Brize, auteure d’une brochure sur le patrimoine monumental des différents sites d’implantation de l’Université Descartes, dont la Faculté de Droit occupe depuis 1976 le site l’ancienne école d’électricité, le soin de décrire le beau bâtiment art déco de Malakoff. Une construction de 1927 qui porte toujours sur le fronton de l’entrée principale ses origines dédiées à la radiotélégraphie et à la radioélectricité.

Photo archives malakoff-patrimoine.fr

« La façade latérale se compose de trois volumes différenciés selon leurs fonctions avec un splendide pavillon d’entrée qui abrite au premier étage la bibliothèque.

A l’arrière, un corps de bâtiment accueille une seconde bibliothèque et des salles d’études imaginées par les architectes André Raimbert, Jean Papet et George Appia.
L’entrée présente une façade originale, nourrie de références antiques et d’un décor en grès dû à la maison Gentil et Bourdet. L’ampleur des espaces intérieurs est mise en valeur par des sols et des menuiseries de portes et de fenêtres de qualité et des ferronneries originales.
Les façades extérieures imposantes mais élégantes manient les matériaux dans leurs couleurs et leurs structures.

Briquettes, chapiteaux, corniches

Au rez-de-chaussée, les blocs de pierres taillées soulignent les baies en plein cintre. Sur les deux niveaux supérieurs, la briquette habille les murs et de nouveau, l’accent est porté sur les ouvertures. Malgré la simplicité, elle vient former un motif qui accroche la lumière. Le dernier niveau n’est pas resté sans intérêt. Il se présente comme l’entablement d’un temple. Les chapiteaux ont disparu mais les petites fenêtres sont encadrées de médaillons et de motifs ressemblant fortement à des triglyphe. Les mots « Société Française des Electriciens » sont indiqués au fronton de l’entrée principale. La frise se poursuit par une corniche en saillie. Cette partie supérieure est magnifiée par le travail de deux céramistes, Alphonse Gentil et François Eugène Bourdet.
 
Grès vernissé sur les façades

Anciens élèves de l’architecte Victor Laloux, Alphonse Gentil et François Eugène Bourdet s’associent en 1905 et fondent la société « Gentil, Bourdet et Cie, céramique pour la construction, l’ameublement » à Billancourt. Durant de nombreuses années, ils travaillent avec les plus grands architectes. Dans leurs productions d’avant guerre, ils réalisent des revêtements en grès ou des mosaïques pour des villas, immeubles et stations du métro parisien. Ils participent avec succès à l’Exposition internationale des Arts Décoratifs de 1925 et sous l’influence de ce mouvement artistique, ils ont fait évoluer leurs créations. Ainsi, les façades de la l’Ecole Supérieure d’Electricité se parent de grès vernissés dorés qui se révèlent sous l’effet du soleil..."

Photo vers 1929, archives malakoff-patrimoine.fr

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MONUMENTALITE
La façade art déco, prestigieuse et atypique

La façade qui donne sur l’avenue Pierre Larousse incarne le prestige de l’école voulu par les architectes André Raimbert et Jean Papet, plus connus pour leurs oeuvres au sein des plus grands hippodromes francais. Son traitement est particulièrement soigné. La façade de l’Ecole supérieure d’électricité est représentative de l’impact de l’institution sur la société du début du XXème siècle.

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La façade qui donne sur l’avenue Pierre Larousse incarne le prestige de l’école voulu par les architectes André Raimbert et Jean Papet, plus connus pour leurs oeuvres au sein des plus grands hippodromes francais. Son traitement est particulièrement soigné. La façade de l’Ecole supérieure d’électricité est représentative de l’impact de l’institution sur la société du début du XXème siècle.

La qualité architecturale des éléments subsistant sur les façades de l’école Supelec de Malakoff est remarquable et atypique. Les façades principales « font appel au vocabulaire classique revue par l’école académique » indique Serge Pitiot, Conservateur des Monuments historiques. Elles ont une originalité dans la mise en oeuvre des décors par l’utilisation savante d’un parement de brique soigné et le grès émaillé de la maison Gentil et Bourdet en large bandeau supérieur avec rehauts de dorure, les arcatures sont puissantes. Les bas reliefs parlants accueillant les visiteurs sont parlants tout comme la large corniche soulignant l’horizontalité de l’ensemble malgré la hauteur du bâtiment. Ces décors « font immanquablement penser à l’emphase et la solennité des monuments assyriens ».

Le tout est couronné par une corniche portant les noms de tous les scientifiques de l’électricité (Faraday, Gramme..) Si cet ensemble assez officiel et lourd, il met toutefois en valeur pour la postérité les inventeurs de l’une des plus belles avancées scientifiques modernes.

UNE VISION REFLECHIE DE L’ARCHITECTURE

La façade est mise en valeur par un premier niveau en cour anglaise qui dégage le soubassement en pierre de taille dont les assises horizontales soulignent la longueur du bâtiment. Les larges baies cintrées à l’arc légèrement surbaissé du rez-de-chaussée participent du même effet. Celui-ci s’oppose à la verticalité des fenêtres des niveaux supérieurs réunis visuellement en une seule baie. « Ce type d’élévation précise Claire Vignes-Dumas dans le dossier de classement Monument historique de Supelec, apparaît comme une interprétation des modèles classiques fournis par les hôtels de la place Vendôme à Paris, de la place de la Concorde, ou encore de l’hôtel de la Monnaie, très présents dans l’enseignement de l’Ecole des Beaux Arts au début du XXème siècle. L’ordre colossal du bâtiment de Supelec est ici évoqué par la modénature de la brique de l’encadrement des baies qui forme un effet de pilastre... »

L’ensemble de la façade est couronné par un entablement qui se remarque inévitablement car il confère toute la monumentalité au bâtiment. Le dernier niveau en attique est traité comme une frise de temple dorique dont les métopes seraient les fenêtres à trois baies, séparées par des glyphes de grès émaillé et doré, une spécialité des établissement Gentils et Bourdet de Boulogne Billancourt. Les dessins de palmettes des bas-reliefs de grès qui séparent les fenêtres rappellent l’ordre corinthien tout comme l’inscription qui court en lettres romaines au sommet de la frise nommant tous les grands chercheurs et inventeurs de l’électricité. La corniche au large débord est surmontée de palmettes empruntée elle aussi à l’antique qui en rythme l’horizontalité.

UN PAVILLON D’ENTREE MONUMENTAL

Remarquons aussi le pavillon d’entrée qui est en légère saillie sur l’ensemble de la façade. L’angle est cependant adouci par un quart de cercle typique de l’esthétique des immeubles parisiens construit par l’architecte précédemment par André Raimbert.

On accède à la porte d’entrée de l’école par un haut perron au large emmarchement. L’arc de la porte est souligné par une clé et des bossages saillants qui en accusent le caractère monumental. Il est surmonté d’une triple baie verticale qui avec les baies en antique est encadrée par un ressaut de brique.

De part et d’autre de cette baie formant l’aboutissement de la frise, des bas-reliefs en grè flammé dus au sculpteur Paul Moreau-Vauthier évoquent la découverte de l’électricité. Dans un style antiquisant, l’artiste à représenté à gauche Zeus brandissant l’éclair et à droite la fée électricité mettant cette nouvelle énergie à la disposition des hommes.

La ferronnerie de la porte extérieure et des fenêtres éclairant la bibliothèque forment un ensemble remarquable sans qu’on en connaisse l’auteur.

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Sources : Dossier pour le classement de Supelec aux Monuments historiques, DRAC-IDF (2004)

 

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SUPELEC/DESCARTES PARIS CITE
Le grand escalier monumental

Caractéristique des modèles très en vogue dans le premier tiers du 20ème siècle, le grand escalier de l’ancienne école Supelec est à double volées convergentes et à deux paliers intermédiaires. Il démarre dans le vaste vestibule des élèves pour desservir les différents niveaux du bâtiment historique dont l’amphithéâtre Paul Janet, la bibliothèque et les salles du Conseil d’Administration, aujourd’hui salle de conférence et de réunion des enseignants.

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Caractéristique des modèles très en vogue dans le premier tiers du 20ème siècle, le grand escalier de l’ancienne école Supelec est à double volées convergentes et à deux paliers intermédiaires. Il démarre dans le vaste vestibule des élèves pour desservir les différents niveaux du bâtiment historique dont l’amphithéâtre Paul Janet, la bibliothèque et les salles du Conseil d’Administration, aujourd’hui salle de conférence et de réunion des enseignants.

Volontairement complexe ce bel ensemble de montée aux étages assure la transition entre deux parties de l’édifice. Initialement, l’escalier bénéficiait d’un éclairage zénithal formé de grands pavés de verre, masqués dans les années 1980 par un faux plafond.

Une vraie recherche a été apportée au traitement de la ferronnerie de la rambarde en fer forgé de style Art-Déco aux courbes souples et aux formes géométriques.

Visuellement spectaculaire toute la rambarde en fer forgé débillardée, adaptée à la forme de l’escalier, a demandé un excellent savoir-faire. Les rampistes ont créé une succession de panneaux composés d’un enchevêtrement de ronds et demi-ronds entrelacés. Entre ces panneaux, des lignes verticales d’où s’échappent de fines volutes. Sous la rampe des lignes fluides rappellent les lianes qui se terminent par un enroulement en forme de spirale.

L’escalier forme un bel ensemble patrimonial fonctionnel et prestigieux bien préservé.

 

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PAVILLON D’ENTREE SUPELEC
La porte monumentale et sa ferronnerie Art-Déco

Le pavillon d’entrée, massif et imposant, accueille les étudiants par une grande porte digne des plus belles réalisations parisiennes des années 1920. On est frappé à la fois par les dimensions et la qualité de réalisation de l’accès à l’intérieur de ce grand lieu du savoir et de la technique. Il s’agit là d’un remarquable travail de ferronnerie réalisé avec le plus grand soin pour marquer le prestige de l’école.

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Le pavillon d’entrée, massif et imposant, accueille les étudiants par une grande porte digne des plus belles réalisations parisiennes des années 1920. On est frappé à la fois par les dimensions et la qualité de réalisation de l’accès à l’intérieur de ce grand lieu du savoir et de la technique. Il s’agit là d’un remarquable travail de ferronnerie réalisé avec le plus grand soin pour marquer le prestige de l’école.

Le bâtiment situé au début de la rue Pierre Larousse à Malakoff possède une porte monumentale en ferronnerie de style Art-Déco exceptionnelle. Le bloc principal construit en 1926 marque encore aujourd’hui son époque et ses tendances architecturales avec ses nombreuses références à l’architecture classique et stylistique de l’antiquité.
 
L’arc de l’ouverture est en pierre de taille souligné par une clé de voûte et des bossages saillants qui accentuent le caractère monumental du passage principal de l’école.
 
On accède à la porte d’entrée par un haut perron au large emmarchement. La porte s’insère dans une huisserie elle-même en fer forgé qui comprend de chaque côté deux lignes verticales, motifs souvent utilisés en Art-Déco. Au sommet de ce fût stylisé s’appuie l’arc en plein cintre formé par une frise décorée de volutes, une combinaison parfaite entre l’évocation du végétal et le tracé non figuratif typique de cette époque.
 
La porte à deux battants surmontée d’une imposte en plein cintre est totalement formée d’un quadrillage serré répétitif. Un rond exploité pour lui-même s’insère dans un carré sur deux.

La porte et l’huisserie sont ornées de huit petites cartouches de grès stylisé reproduisant des fruits exotiques qui ne sont pas sans rappeler les productions de grès présents sur la façade du bâtiment dûs à la célèbre maison de céramistes Gentil et Bourdet. Une ornementation typique de l’Art-Déco avec les fruits qui accompagnent les fleurs.

Les ferronneries de la porte et des fenêtres supérieures éclairant la bibiliothèque forment un ensemble remarquable. Elles contribuent à la magnificence du pavillon d’entrée de l’école.

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LIEU SYMBOLE DU SAVOIR
La bibliothèque historique

Intégrée aux plans de la nouvelle Ecole Supérieure d’Electricité (SUPELEC) en 1925, les architectes André Raimbert et Jean Hector Papet ont fait le choix de situer la bibliothèque au premier étage du pavillon d’entrée, la partie du bâtiment la plus isolée du campus du bruit des machines, au-dessus de la porte d’entrée monumentale.. Si aujourd’hui les lieux gardent encore de nombreux éléments d’origine, ils ont perdu leur fonction de salle de lecture au profit de la bibliothèque ultra moderne et innovante Jeanne Chauvin inaugurée en 2017 , bâtie sur les anciens terrains de tennis

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Intégrée aux plans de la nouvelle Ecole Supérieure d’Electricité (SUPELEC) en 1925, les architectes André Raimbert et Jean Hector Papet ont fait le choix de situer la bibliothèque au premier étage du pavillon d’entrée, la partie du bâtiment la plus isolée du campus du bruit des machines, au-dessus de la porte d’entrée monumentale.. Si aujourd’hui les lieux gardent encore de nombreux éléments d’origine, ils ont perdu leur fonction de salle de lecture au profit de la bibliothèque ultra moderne et innovante Jeanne Chauvin inaugurée en 2017 , bâtie sur les anciens terrains de tennis

Cette bibliothèque prévue pour 30 000 volumes se voulait être le symbole du savoir que représentait cette nouvelle science du début du 20ème siècle qu’était l’électricité.

La salle de lecture historique dans une ambiance studieuse et un décor immuable a durant près de 90 ans accompagné et soutenu l’enseignement de la recherche, d’abord pour les ingénieurs de l’électricité et de l’électrotechnique puis à partir de 1976 pour les étudiants en droit de l’Université Paris Descartes nouvelle occupante des lieux. Deux autres bibliothèques ont été ajoutées au fil du temps pour répondre au nombre important d’étudiants.

La bibliothèque historique qui sert désormais de salle de réunion et de conférence possède encore ses principales caractéristiques. Elle a gardé son vaste volume couvrant toute la hauteur du pavillon d’entrée. Elle est toujours éclairée par la triple baie verticale pourvue à l’extérieur de grilles de feronnerie.

Les anciens rayonnages de livres tristement vides sont encore accessibles grâce à une galerie de circulation de construction métallique qui se développe sur deux niveaux en mezzanine, un style très en vogue au début du 20ème siècle. Le métal des galeries répond à celui des verrières pour former une belle harmonie monumentale. Un escalier en colimaçon de la célèbre marque Alsacienne de mobilier métallique « Strafor », très étroit, permet d’accéder à l’étage. Pour le confort des lecteurs et dans un souci phonique, les marches et les planchers avaient été fabriqués en bois.

La salle a perdu depuis longtemps ses lustres Art-Déco d’origine remplacés par des rampes néons. Au cours des décennies de fonctionnement le mobilier lui aussi a évolué. D’abord à l’origine de longues tables en bois, elles seront remplacées dans les années 60 par une série de petites tables pour quatre personnes recouvertes de stratifié et des chaises recouvertes en sky.

Aujourd’hui, la salle impressionne encore par sa belle harmonie. Comme d’autres parties du bâtiment elle est inscrite au Monuments Historiques.

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NEF DE RENCONTRES
Le vestibule des élèves

Le vestibule des élèves situé dans le prolongement de l’entrée monumentale est remarquable par ses dimensions. Il se compose d’une vaste nef divisée en trois vaisseaux par une double file de poteaux en béton. Les poutres de grande portée sont désormais masquées par de faux plafonds.Un bel espace d’accueil et de rencontres depuis ses origines.

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Le vestibule des élèves situé dans le prolongement de l’entrée monumentale est remarquable par ses dimensions. Il se compose d’une vaste nef divisée en trois vaisseaux par une double file de poteaux en béton. Les poutres de grande portée sont désormais masquées par de faux plafonds.Un bel espace d’accueil et de rencontres depuis ses origines.

Ce grand hall communique avec les couloirs des classes, le grand escalier menant à l’amphithéâtre Paul Janet et à la bibliothèque historique de l’école. Il est éclairé par de grandes baies cintrées donnant sur la cour nord.

Coté sud le vestibule comprend un espace de circulation surélevé sur tout la longueur de la salle, protégé par une belle rambarde en fer forgée de style Art-Déco. Les sols sont recouverts d’un carrelage terrazzo de marbres polychrome d’origine.

A l’extrémité de la salle une ouverture en plein cintre comprenait un escalier en descente d’une seule volée vers les ateliers et les salles des mesures. Désormais il donne accès à l’amphithéâtre Dellebarre ;

Vaste lieu d’accueil et de rencontres le vestibule des élèves a toujours été un espace d’accueil et d’échanges pour les ingénieurs de Supélec et depuis 1975 pour les étudiants de l’Université de Droit.

 

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CARRELAGE ET MOSAIQUE
Les sols en terrazo

Près de cent ans après leur exécution les sols du grand hall des élèves, les couloirs et les paliers du grand escalier du bâtiment principal de l’Université Descartes-Paris Cité comportent toujours leur pavement en terrazzo d’origine typique de la tendance de l’époque marquée par la géométrisation des formes notamment avec de grands losanges. Ces sols apportent à l’ensemble des espaces de circulation une note chaleureuse.

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Près de cent ans après leur exécution les sols du grand hall des élèves, les couloirs et les paliers du grand escalier du bâtiment principal de l’Université Descartes-Paris Cité comportent toujours leur pavement en terrazzo d’origine typique de la tendance de l’époque marquée par la géométrisation des formes notamment avec de grands losanges. Ces sols apportent à l’ensemble des espaces de circulation une note chaleureuse.

Les sols des espaces de circulation du rez-de-chaussée et du premier étage du bâtiment principal en terrazzo de type Odorico (1) formés de marbres polychromes sont d’exécution très soignée. Ce produit classique a été largement utilisé par les architectes de l’art moderne dans les années 1920 pour les édifices publics. La mode était au décor et à l’ornementation, en les simplifiants.

Les sols comprennent également des mosaïques appelées « Opus incertum », un carrelage composé de morceaux de pierre et de marbre recyclé de couleurs différentes mélangés à du ciment, puis polis, très résistant aux forts trafics piétons.

Ces matériaux beaucoup plus léger que les autres carrelages sont aussi imperméables à l’eau et aux tâches et relativement économiques.

Au début du 20ème siècle, ce revêtement des sols était synonyme de modernité et d’hygiène, facile d’entretien et relativement économique. Aujourd’hui encore ils offrent une forte valeur décorative et valorisent l’architectude Art-Déco de l’un des lieux emblématiques du patrimoine de Malakoff.

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(1) Famille Odorico : mosaïstes italiens, artistes et entrepreneurs venus pour le chantier de l’opéra Garnier à Paris, puis qui se sont installés à Rennes où ils ont produit dans l’ouest de la France de prestigieuses mosaïques dans des bâtiments publics et privés. On manque d’information sur l’entreprise qui a réalisé les pavements intérieurs du bâtiment de Supelec en 1925.

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ECOLE SUPERIEUR D’ELECTRICITE
L’intérieur de l’école, une atmosphère des années 30

L’intérieur de l’ancienne Ecole d’Electricité porte encore les traces de l’époque de sa construction ; Les couloirs, les escaliers, les portes et leurs feronneries, le sol meme garde encore des céramiques de couleur. Tout rappelle encore ici un style, une époque, en tout cas une volonté certaine de faire du beau pour valoriser une école prestigieuse en plein développement. Assurément un lieu à découvrir.

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L’intérieur de l’ancienne Ecole d’Electricité porte encore les traces de l’époque de sa construction ; Les couloirs, les escaliers, les portes et leurs feronneries, le sol meme garde encore des céramiques de couleur. Tout rappelle encore ici un style, une époque, en tout cas une volonté certaine de faire du beau pour valoriser une école prestigieuse en plein développement. Assurément un lieu à découvrir.

 

L’amphithéâtre Paul Janet
Un amphithéâtre porte le nom de Paul Janet qui fut Directeur de l’Ecole de 1895 à 1937. Emprunt du style des années 1930, une large verrière et son large encadrement de stucs apportent toute la valeur au lieu. De ce remarquable plafonnier s’échappe une lumière zénithale qui inonde l’amphithéâtre. Cette esthétique immaculée répond aux lignes horizontales et brunes des bancs et dossiers.
 
L’ancienne salle des machines
C’est la seconde bibliothèque de l’Ecole qui a pris place dans l’ancienne salle des machines. Des parois mobiles en bois s’appuyaient sur les nombreuses fenêtres situées sur les façades latérales, compartimentant ainsi l’espace. Au milieu des années 1980, une dalle a divisé cet espace, au volume très imposant. De part ce plafond assez bas et cette lumière qui traverse la salle, la bibliothèque baigne ainsi dans une lumière singulière.
 
La bibliothèque historique
Cette salle n’en n’est pas moins originale. Intégrée aux plans dès l’origine, les architectes ont fait le choix de la situer au premier étage du pavillon d’entrée. Ainsi, trois baies vitrées hautes de deux étages accueillaient les étudiants de l’Ecole Supérieur d’Electricité et aujourd’hui de la Fac de Droit. Cette transparence ce retrouve à l’intérieur sur trois côtés. Dans une très belle harmonie, la ferronnerie qui encadre ces baies est réutilisée dans la conception intérieure de la bibliothèque. Les collections sont présentées en mezzanine, style très en vogue pour l’époque.
Un escalier métallique en colimaçon, très étroit, permet d’accéder à l’étage. Il a été conçu par les « Forges de Strasbourg » et porte encore la plaque émaillée : « Installation de rayonnage pour bibliothèque et archives STRAFOR ». Au titre du confort des lecteurs et dans un sousci phonique, les marches de l’escalier et les planchers des mezzanines ont été fabriqués en bois. ».
 
 
Pour en savoir plus
L’arrêté du 24 juin 2004 : L’inscription à l’Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques des parties de l’ancienne Ecole supérieure d’électricité concernent :
-les façades et les toitures du bâtiment donnant sur l’avenue Pierre Larousse
-l’amphithéâtre Paul Janet en totalité
-l’entrée avec son petit escalier
-le grand hall et le grand escalier
-les circulations du rez-de-chaussée et du premier étage
-la bibliothèque
 

 

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SUPELEC/DESCARTES
L’amphithéâtre Paul Janet (1927)

Parmi les éléments remarquables et atypiques qui constituent le bâtiment d’origine de l’Ecole Supérieure d’Electricité, le grand amphithéâtre a gardé l’ensemble de son mobilier meublant et son système d’éclairage. Il est donc toujours dans « son jus ».

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Parmi les éléments remarquables et atypiques qui constituent le bâtiment d’origine de l’Ecole Supérieure d’Electricité, le grand amphithéâtre a gardé l’ensemble de son mobilier meublant et son système d’éclairage. Il est donc toujours dans « son jus ».

Le bâtiment qui abrite le grand amphithéâtre de Supelec constitue l’articulation entre le prestigieux pavillon d’entrée de l’école et les deux ailes formant un grand U, situé à l’arrière et qui abritaient autrefois le laboratoire, les salles des machines et la salle d’étude. On y accède par le premier étage par le grand escalier à double volée.

Cet impressionnant amphithéâtre qui porte le nom de Paul Janet, directeur de l’école de 1895 à 1937, est le coeur de l’édifice. Son élévation est équivalente à celle de trois niveaux du reste de la construction. C’est là qu’ont eu lieu les manifestations importantes de la vie de l’école durant toute sa présence à Malakoff, telle que la première démonstration de la télévision en France le 14 avril 1931.

L’amphithéâtre comportait à l’origine un éclairage zénithal, occulté par un faux plafond comme l’ensemble du bâtiment pour des raisons acoustiques. Il est éclairé par de hautes baies latérales. Un grand soin avait été apporté au traitement des encadrements des fenêtres aux poutres du plafond et aux poteaux engagés dans la maçonnerie des murs en manière de pilastre finement rainurés.

Peu visible de l’extérieur, le bâtiment de l’amphithéâtre comporte des parements de briques et de maçonnerie enduite

Un dispositif mobile permettait l’agrandissement de l’espace à l’arrière de la chaire.

L’amphithéâtre a conservé l’ensemble des tables et des bancs constituant son mobilier d’origine. Il est classé Monument Historique.

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UNIVERSITE DESCARTES/MALAKOFF
La nouvelle bibliothèque Jeanne Chauvin

La nouvelle bibliothèque Jeanne-Chauvin (1) de l’université Paris Descartes à Malakoff qui accueille ses étudiants dans des espaces connectés a été ouverte en juin 2018 et inaugurée le 14 décembre 2018. Cette nouvelle bibliothèque universitaire dédiée au droit, à l’économie et à la gestion, est l’une des 12 bibliothèques spécialisées de l’Université Paris Descartes. Elle a été conçue par l’atelier d’architecture Canal (2).

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La nouvelle bibliothèque Jeanne-Chauvin (1) de l’université Paris Descartes à Malakoff qui accueille ses étudiants dans des espaces connectés a été ouverte en juin 2018 et inaugurée le 14 décembre 2018. Cette nouvelle bibliothèque universitaire dédiée au droit, à l’économie et à la gestion, est l’une des 12 bibliothèques spécialisées de l’Université Paris Descartes. Elle a été conçue par l’atelier d’architecture Canal (2).

C’est un véritable nouveau  lieu de vie à Malakoff qui a été pensé pour ce campus moderne de l’université Paris Descartes : 2.500m² sur deux étages avec rayonnages thématiques et tables collectives de travail. Il vient remplacer deux bibliothèques situées dans le bâtiment historique Supelec devenu Faculté en 1975 et destinées, pour l’une, aux étudiants de licence, pour l’autre, aux étudiants chercheurs. La capacité d’accueil a été démultipliée. Plus de 400 places assises sont désormais disponibles. La lumière traversante, les matériaux nobles et colorés, les ouvertures visuelles internes et externes, les coins détentes confèrent un grand confort au bâtiment, parfaitement intégré au campus et à l’architecture de ce quartier de Malakoff promis à un nouvel avenir après le départ de l’Insee.

Des espaces modulables pour différents usages

27 box entourent les lieux communs. Des petites salles insonorisées permettent de s’isoler, seul ou en groupe, pour des sessions plus collaboratives ou une concentration optimale. Elles sont proposées aux étudiants à la réservation. Des espaces de lecture individuels, conçu en enfilade au 2e étage, tables-bars et chaises hautes ont remplacé les classiques tables d’étude. Deux salles de formation de 12 et 24 places complètent cette offre (simulation d’entretiens d’embauche, rédaction de CV, formations à la recherche documentaire, mise à disposition des associations...)

Des équipements connectés et programmés

L’ensemble des espaces a été pensé en adéquation avec les usages pédagogiques actuels : écrans tactiles sur roulettes, catalogue de ressources numériques, borne d’emprunts et de retours d’ouvrages, prêts d’ordinateurs portables, possibilité de projections... Toutes les tables sont câblées pour répondre aux besoins informatiques des étudiants. Le wifi y est performant malgré la forte affluence, notamment en période d’examens. La gestion des énergies est elle aussi optimisée et automatisée. Luminosité et aération peuvent être commandées manuellement ou programmées.

Chiffres clés
► 27 salles de travail en groupe
 salles de formation
 5 espaces détente
 32.000 ouvrages et plus de 200 revues
► 
15.000 entrées enregistrées lors du 1er mois d’ouverture (septembre 2018)

1)Première femme Française à soutenir son doctorat en droit en 1893 et première femme avocate en France à plaider, en 1901.

2) Sources de l’article : site internet Région Ile-de-France

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