SOMMAIRE :
Le sacré

Un territoire


Le bâti


Les activités


VIE RELIGIEUSE
De la chapelle à l’église paroissiale
Chronologie (1857-1900)

Pour comprendre les rapports entre la société civile et l’Eglise, il faut se rappeler le régime de non séparation de l’Eglise et de l’Etat jusqu’en 1906. Le territoire de la Plaine de Montrouge, appelé au 19ème siècle le Petit-Vanves et la Nouvelle Californie, dépendait depuis des siècles de la paroisse Saint-Rémy de Vanves. Avec l’arrivée massive d’une nouvelle population ouvrière, la création du parc d’attraction avec la tour Malakoff, des lotissements crées par Alexandre Chauvelot, se posa rapidement la question d’une organisation religieuse propre à ce nouveau quartier excentré du centre de Vanves.

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Pour comprendre les rapports entre la société civile et l’Eglise, il faut se rappeler le régime de non séparation de l’Eglise et de l’Etat jusqu’en 1906. Le territoire de la Plaine de Montrouge, appelé au 19ème siècle le Petit-Vanves et la Nouvelle Californie, dépendait depuis des siècles de la paroisse Saint-Rémy de Vanves. Avec l’arrivée massive d’une nouvelle population ouvrière, la création du parc d’attraction avec la tour Malakoff, des lotissements crées par Alexandre Chauvelot, se posa rapidement la question d’une organisation religieuse propre à ce nouveau quartier excentré du centre de Vanves.

 

Photo début du XXè siècle

Dès 1857, la création d’une chapelle, puis la création d’une nouvelle paroisse en 1873 anticipait déjà une séparation administrative civile.

19ème siècle : Le secteur dit de la Plaine de Montrouge fait partie depuis des siècles de la commune de Vanves. L’administration religieuse de ce secteur excentré du bourg de Vanves fait partie de la paroisse Saint-Rémy.
 
25 septembre 1856  : l’abbé Doulent, curé de la paroisse de Vanves constatant que la population du quartier du Petit-Vanves et de la Nouvelle Californie, qui représente près d’un milliers de personnes, ne vient pas à l’église paroissiale trop éloignée. Il suggère à l’Archevêque de Paris que ce quartier soit annexé à la paroisse du Grand Montrouge plus proche.
 
Année 1857 : une petite chapelle en bois est construite à la Nouvelle Californie par l’abbé Ronsin. Son emplacement reste incertain. Probablement à l’angle du passage Michelin et de la rue Raspail. Cette dernière à longtemps été dénommée rue de la chapelle.
 
24 avril 1858 : Messieurs Danicourt et Turgie, propriétaires sur le nouveau quartier de Malakoff font don d’un terrain à condition d’y construire un lieu de culte catholique.
 
2 août 1858  : le Maire de la commune de Vanves, monsieur Depinoy, écrit au Cardinal Morlot, archevêque de Paris pour lui faire part que le Conseil Municipal et le Conseil de Fabrique de la paroisse Saint-Rémy appuient la demande des habitants de la Nouvelle Californie qui souhaitent une église. Il demande à l’archevêque son intervention auprès du ministre des cultes. Le Conseil Municipal et le Conseil de Fabrique anticipent la réponse et ouvrent une souscription.
 
19 juin 1860 : le Préfet de la Seine, le baron Haussmann, donne une réponse favorable pour la construction d’une église au Petit-Vanves.
 
Année 1861 : construction de l’église
 
8 septembre 1863 : bénédiction officielle de l’église le jour de la fête de la Nativité de la Vierge. 
23 mars 1869 : le Conseil Municipal vote la somme annuelle de 1300 francs pour le traitement du prêtre qui vient d’être détaché à la chapelle de Malakoff et assurera ses frais de logement comme le régime des cultes le prévoit.
 
4 octobre 1872  : réunion du Conseil de Fabrique de la paroisse Saint-Rémy autorisée par l’archevêque de Paris, sous la présidence du Maire de Vanves, Jean-Baptiste Potin. Objet : donner un avis pour savoir s’il convient de détacher la chapelle de Malakoff pour créer une nouvelle paroisse. Vote unanime pour une nouvelle paroisse, mais la délimitation n’est pas tranchée. On suggère le tracé de la nouvelle ligne de chemin de fer, mais ce territoire attribuerait 75 hectares de plus à cette nouvelle paroisse que celle de Saint-Rémy.
 
26 février 1873  : l’archevêque de Paris Joseph Hippolyte Guibert érige en paroisse la chapelle existant à Malakoff.
 
3 avril 1873  : nomination des membres du Conseil de Fabrique de la nouvelle paroisse. Le Conseil de Fabrique qui réunit des personnes élues par la paroisse et par la mairie, comme partout en France, est la structure responsable devant les autorités civiles et religieuses.
 
18 avril 1873 : ordonnance de l’archevêque de Paris qui érige selon le Droit catholique la paroisse de Malakoff sous le vocable de Notre-Dame.
 
28 avril 1873  : l’abbé Eugène Sallard (47 ans), précédemment curé de Villemomble est installé dans ses fonctions de curé de la paroisse de Notre-Dame.
 
14 septembre 1873 : première réunion du Conseil de Fabrique pour l’organisation matérielle de la nouvelle paroisse (fonctionnera jusqu’en 1906, date de la séparation de l’Eglise et de l’Etat).
 
Octobre 1875 : l’abbé Sallard fait peindre à ses frais les 14 stations du chemin de croix qui manquaient à l’église (c’est le Pape Clément XII, en 1731, qui autorisa toutes les paroisses catholiques à se doter de tableaux ou autres symboles évoquant les 14 moments de la Passion du Christ).
 
3 septembre 1876 : l’abbé Sallard quitte la paroisse de Malakoff. Il est remplacé par l’abbé Ranvier. La population sur la paroisse est de 3612 personnes selon le dernier recensement.
 
Avril 1877 : pour animer les cérémonies l’église ne disposait que d’un harmonium. L’opportunité d’acquérir un orgue du célèbre facteur d’orgue Cavaillé-Coll se présente. Il vaut 13 000 francs.
 
Juillet 1877 : le conseil de Fabrique approuve l’acquisition de l’orgue selon un plan de financement de trois ans qui comprend un fond de réserve de la paroisse, des souscriptions, une contribution de l’abbé Ranvier
 
Année 1878  : la paroisse qui doit faire face à des dépenses de travaux de couverture de l’église fait appel auprès de la Préfecture avec le soutien du maire.
 
Octobre 1880 : le Conseil de Fabrique fait badigeonner l’église mais sans toucher aux caissons du plafond. Installation dans le choeur de 12 stalles en bois sans prie-Dieu
 
4 juin 1880  : suite au recensement de la population faisant état de 5000 personnes sur le territoire de la paroisse, le Conseil de Fabrique souhaite passer de 5 à 9 membres conformément au décret du 30 décembre 1809..
 
 Année 1885 : installation de quatre lustre fonctionnant au gaz.
 
25 avril 1890 : construction d’un muret devant l’entrée de l’église surmonté d’une grille pour former jusqu’à l’église un modeste perron surélevé de deux marches. Construction sur le côté de l’église d’un hangar pour abriter un calorifère pour porter de la chaleur dans l’église réputée froide.
 
Année 1899 : le budget de la paroisse est de 17 000 francs.
 
1902  : les deux marches du parvis à partir de la clôture sont supprimées, mais on les rajoute au perron de l’église.

 

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EGLISE NOTRE-DAME
Une construction sans grande originalité (1861)
Une église ouvrière construite avec peu de moyens

L’église Notre-Dame, édifice sans grande originalité, a été consacrée officiellement le 8 septembre 1863. C’est une construction simple comprenant une grande nef terminée par un hémicycle formant le choeur à la manière des premières églises romanes mais sans en avoir l’éclat et les références architecturales. Son architecte est monsieur Naissant.

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L’église Notre-Dame, édifice sans grande originalité, a été consacrée officiellement le 8 septembre 1863. C’est une construction simple comprenant une grande nef terminée par un hémicycle formant le choeur à la manière des premières églises romanes mais sans en avoir l’éclat et les références architecturales. Son architecte est monsieur Naissant.

La façade principale qui donne sur la rue Pierre Larousse est sobre. Sur ce mur pignon s’ouvre à rez-de-chaussée par une porte rectangulaire surmontée d’un arc en plein cintre. Au-dessus s’ouvre une petite rosace qui éclaire la tribune. Le gable du pignon est interrompu en son milieu par un sombre campanile quadrangulaire ajouré sur chacune de ses faces par une fenêtre plein cintre garnie d’abat-sons. Les façades latérales extérieures dont les travées sont séparées par des contreforts sont éclairées par des baies également plein-cintre.
 
Les 11 baies en plein cintre, d’abord occupées par du verre blanc ont reçu à partir de 1893 des vitraux relatant des épisodes de la vie de la Vierge.
 
Deux chapelles occupent les cotés de l’arc triomphal qui surplombe le choeur, percées lors des travaux de 1960. A l’origine une porte ouvrait de chaque côté sur une petite pièce. A droite la sacristie, à gauche le bureau du curé. A la place des ouvertures des chapelles, étaient placés deux autels en bois. Celui de droite dédié à la Vierge, celui de gauche à Saint-Joseph.
 
Adossée à la façade de l’église se dresse la tribune de l’orgue qui supportent quatre arcades plein-cintre reposant sur des colonnes de style byzantine et couronnées par une corniche et une balustrade. Deux de ses colonnes en bois à l’origine seront remplacées en 1892 par des poteaux en fonte.
 
Le premier autel était en bois surélevé de trois marches. Un retable lui aussi en bois fut ajouté en 1896.

 

 

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EGLISE NOTRE-DAME
1960 : le bâtiment centenaire est transformé
Le plus gros chantier de rénovation

Depuis la pose de la première pierre le 6 octobre 1861, le bâtiment de l’église Notre-Dame à bénéficié de plusieurs améliorations, voire d’importantes transformations successives qui ont modifié son aspect intérieur, soit par des suppressions, soit par des adjonctions. Le 20 juin 1960 ont démarré d’importants travaux sur la structure même de l’édifice, les murs notamment, en les renforçant à l’aide d’une charpente en fer, et la transformation complète de l’espace occupé par le chœur. L’inauguration marquant la fin de la réhabilitation de l’église fut célébrée le 18 décembre 1960.

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Depuis la pose de la première pierre le 6 octobre 1861, le bâtiment de l’église Notre-Dame à bénéficié de plusieurs améliorations, voire d’importantes transformations successives qui ont modifié son aspect intérieur, soit par des suppressions, soit par des adjonctions. Le 20 juin 1960 ont démarré d’importants travaux sur la structure même de l’édifice, les murs notamment, en les renforçant à l’aide d’une charpente en fer, et la transformation complète de l’espace occupé par le chœur. L’inauguration marquant la fin de la réhabilitation de l’église fut célébrée le 18 décembre 1960.


Les très importants travaux entrepris en 1960 avaient un double objectifs, rénover le choeur de l’église et augmenter de presque d’un quart la capacité d’accueil des fidèles (500 au total), la fermeture de l’église ne fut pas nécessaire.

Après la maçonnerie des murs, on s’attaqua au choeur pour lui donner un nouvel aspect et répondre au renouveau de la liturgie durant la messe ou le prêtre célébrant se tenait désormais face aux fidèles.

Le percement des arcades sur les côtés du choeur et vers la nef, ouvrant ainsi deux chapelles mais obligeant à la suppression des stalles

La barrière du choeur fut reportée vers l’avant et placée entre les piliers du grand arc triomphal permettant ainsi d’agrandir la nef.

La surélévation du pavement demandant la création de nouvelles  marches portées à quatre et de leur avancement

Le sol autrefois en parquet gondolé par les boursouflements du sol fut remplacé par une chape de béton revêtu de comblanchien, une pierre calcaire beige dont la dureté est comparable à celle du  marbre.

Le nouvel autel, à la place de l’ancien archi-surchargé, plus sobre et adapté à la réforme liturgique fut formé d’une table en pierre de Lens épaisse de 24cm, reposant sur deux groupes de quatre fûts cylindriques.

La statue monumentale de Notre-Dame de la médaille miraculeuse, en contre-jour devant le vitrail central, sera placée dans une niche à la place du vitrail de la nativité de Marie, déplacé elle sur la verrière latérale.

L’ensemble du choeur fut peint en ton pierre avec des filets de joints.

A l’extérieur de l’église, d’autres travaux furent entrepris parallèlement pour mieux accueillir les différentes activités paroissiales, avec dans la cour, la construction de nouveaux bureaux et les sacristies. Ils sont venus compléter les salles situées au chevet de l’église édifiées en 1909.

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EGLISE NOTRE DAME
La réhabilitation de grande ampleur
2010-2011

Construite il y a plus de 140 ans, la première église de Malakoff avait besoin d’une sérieuse rénovation. De mars à décembre 2010, l’église a fermé ses portes pour des travaux importants qui ont affecté tout l’intérieur du bâtiment. La dernière grande rénovation datait de 1960. Le bâtiment de l’’église construit en 1861 demandait une sérieuse mise en conformité générale, une meilleure sécurité et fonctionnalité, et l’occasion s’y prêtant une rafraîchissement du mobilier liturgique dont la création a été confié e à des artistes.

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Construite il y a plus de 140 ans, la première église de Malakoff avait besoin d’une sérieuse rénovation. De mars à décembre 2010, l’église a fermé ses portes pour des travaux importants qui ont affecté tout l’intérieur du bâtiment. La dernière grande rénovation datait de 1960. Le bâtiment de l’’église construit en 1861 demandait une sérieuse mise en conformité générale, une meilleure sécurité et fonctionnalité, et l’occasion s’y prêtant une rafraîchissement du mobilier liturgique dont la création a été confié e à des artistes.

Les travaux dans l’église ont compris la réfection du sol, la rénovation du système de chauffage, la remise aux normes de l’électricité et le plus important, la peinture de la totalité du bâtiment. Les deux sacristies ont bénéficié également d’un sérieux coup de jeune. Enfin, un escalier de secours a été créé pour la tribune qui accueille à la fois du public et l’orgue de Cavaillé-Coll.

Cette amélioration de l’un des bâtiments publics de la ville fait suite à la modernisation des locaux paroissiaux situés derrière l’église. Ceux-ci, adaptés au patronage des années trente nécessitaient eux aussi une transformation pour "redonner du dynamisme aux activités paroissiales". C’est ainsi qu’ont été créés, au rez-de-chaussée, une grande salle, un bureau pour l’accueil, une cuisine, un office et enfin des sanitaires accessibles aux handicapés.

Le premier étage des locaux paroissiaux a lui aussi subit des transformations, deux salles dévolues à la catéchèse et aux réunions des associations catholiques et deux bureaux, un alloué au secrétariat du Conseil économique et gestionnaire de la paroisse et l’autre au Secours Catholique très actif sur la commune. Enfin, un appartement de deux pièces a été aménagé permettant un accueil temporaire pour les besoins de la paroisse.

La restauration intérieure de l’église Notre-Dame de la médaille miraculeuse estimée à 850 000 euros a été financée à 38% par les Chantiers du Cardinal * et à 62% par le Diocèse de Nanterre, les donateurs et la ville de Malakoff. La municipalité a par ailleurs pris en charge la restauration du tableau attribué au célèbre peintre Philippe de Champaigne "La fuite en Egypte" classé au titre des objets en 1907.

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* Chantier du Cardinal : Oeuvre de solidarité créée en 1931 placée sous l’autorité des quatre évêques de la Région Parisienne. Ses dons sont ses seules ressources et servent à assurer l’existence des lieux de culte, à leur embellissement, la construction de nouvelles églises, la rénovation des logements des prêtres et des locaux paroissiaux (30 chantiers sont en cours chaque année).

 

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CHAPELLE SAINT-MARC
1963 : un nouveau lieu de culte pour accompagner l’extension du sud de Malakoff

La population du sud de Malakoff a considérablement augmenté entre 1950 et 1970 à la suite d’un programme immobilier collectif conséquent. Pour les catholiques, l’extension de cette zone urbaine s’est concrétisée par un nouveau lieu de culte : la chapelle Saint-Marc, rue Hoche. C’est finalement un ancien atelier de cartonnerie qui sera transformé et aménagé en chapelle grâce au soutien financier de l’oeuvre des Chantiers du cardinal et de la générosité des fidèles. La chapelle à été bénie le 8 juin 1963.

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La population du sud de Malakoff a considérablement augmenté entre 1950 et 1970 à la suite d’un programme immobilier collectif conséquent. Pour les catholiques, l’extension de cette zone urbaine s’est concrétisée par un nouveau lieu de culte : la chapelle Saint-Marc, rue Hoche. C’est finalement un ancien atelier de cartonnerie qui sera transformé et aménagé en chapelle grâce au soutien financier de l’oeuvre des Chantiers du cardinal et de la générosité des fidèles. La chapelle à été bénie le 8 juin 1963.

Les années 50 ont été marquées à Malakoff par une grave crise du logement. Pour y faire face, la municipalité mettra tout en oeuvre pour la construction de plusieurs cités populaires dans le sud de la ville. Cette opération sera accompagnée d’un nouveau centre communal secondaire pour le quartier sud avec une annexe de la mairie, de la poste, d’un dispensaire et d’une maison des jeunes et de la culture, la création du stade Marcel Cerdan...

De son côté, la Société immobilière de la Caisse des Dépôts (SCID) va construire des centaines de logements sur le glacis du Fort de Vanves, réservés aux fonctionnaires et aux militaires de la Défense. Or, cette nouvelle population est traditionnellement catholique et pratiquante.

Entre 1950 et 1970, sur les 3500 logements sociaux édifiés sur la commune, c’est dans la partie sud, où les grandes emprises maraîchères étaient encore disponibles, que les 2/3 des nouveaux logements seront construits.. Ils seront accompagnés par la construction à la même période par des ensembles collectifs privés.

La population du sud de Malakoff croit donc rapidement. Se pose alors pour les croyants de Malakoff la question d’accompagner par un nouveau lieu de culte la densification de la population du quartier sud de Malakoff dont on pouvait espérer qu’un certain nombre seraient des pratiquants de l’Eglise catholique.

Les deux lieux de culte catholique sont situés aux deux extrémités de la commune : l’église Notre-Dame construite bien avant la création de la commune est trop éloignée du nouveau quartier. La chapelle du Clos bien que coincée derrière le cimetière depuis le début du siècle est très dynamique notamment avec son patronage, ses activités sportives, ses séances de cinéma et ses multiples messes, mais ne peut plus accueillir la nouvelle population, notamment militaire du Fort de Vanves. Il faut soit l’agrandir ou créer une nouvelle église. Le choix portera avec l’accord du Diocèse de Paris pour la création d’un nouveau lieu au centre géographique de la ville si possible.

Si le projet est ambitieux, il est difficile à mettre en oeuvre car il faut trouver un terrain et le financement de l’opération immobilière. En effet, depuis la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, il n’est plus du ressort de l’Etat ni des collectivités de financer les nouveaux lieux de cultes. Au terme de la loi de 1905, ce sont les évêchés qui doivent assumer seuls la gestion financière et leur politique immobilière. Mais par la loi, les Eglises bénéficient aussi d’une nouvelle liberté concernant le nombre d’implantation géographique de nouveaux lieux de culte. Le financement d’une construction nouvelle à Malakoff dépendait donc entièrement du Diocèse de Paris, c’est à-dire en fait de la générosité des fidèles.

Au-delà de l’équipement cultuel, il s’agissait aussi d’envisager ce lieu comme élément de vie de quartier comme lieu de sociabilité ou encore comme un élément nouveau, repère dans l’opération d’urbanisme engagée par la municipalité de Malakoff. Cette initiative ne sera guère soutenue par la municipalité.

Quand un hangar devient église

L’abbé Jonvel chercha activement un espace pour créer ce nouveau centre paroissial. Ce fut long et difficile. Certains lieux échappant au curé pourtant à l’affut des offres de ventes de terrains. Une opportunité d’achat se présenta en 1961 lors de la fin d’activité d’un atelier de cartonnerie de 416m2 (32mX13m) construit en 1937, situé 67 rue Hoche et entouré d’un vaste terrain maraicher de 2000m2 appartenant à monsieur Dunant. Une occasion inespérée au coeur du nouveau quartier. Restait à mettre en oeuvre l’imagination d’un architecte pour transformer l’ancien atelier de cartonnage en église et a trouver les fonds pour l’achat du terrain et du hangar ; plus de 33 000 francs de l’époque, une somme considérable pour la paroisse populaire de Malakoff . On dénomma le projet de chapelle « Notre Dame du Fort de Vanves ».

On en serait resté là sans l’aide de l’Oeuvre des Chantiers du Cardinal, une association créée en 1931 par le cardinal Verdier pour promouvoir la construction et l’entretien des églises catholiques de Paris et de la région parisienne. Un projet d’accord fut établi entre la paroisse du Sacré Coeur et l’oeuvre. Dans la convention établie entre l’association et la paroisse, les Chantiers du Cardinal s’engageaient à participer au financement et a assurer les dépenses. La paroisse devra verser de 1964 à 1973 une contribution annuelle de 10000 francs (2500 francs par trimestre). On lancera donc une souscription « Le franc de Saint-Marc » et l’on organisera des kermesses pour récolter les fonds.

Des travaux et un mobilier cultuel

La paroisse avec l’aide des Chantiers du cardinal confia la transformation du hangar en chapelle à l’architecte parisien Madeleine qui dressa les plans de modification du bâtiment. Un challenge au regard du type de construction.

La Commission Diocésaine d’Art Sacré étudie le projet d’aménagement de la future chapelle et rend son avis le 29 septembre 1961. Les membres de la Commission sont unanimes et estiment que « l’aménagement du bâtiment existant pour son utilisation cultuelle prévue avec beaucoup de simplicité et de talent peut être approuvé sans observation spéciale ; la solution proposée tire le meilleur parti possible d’éléments assez ingrats... » La commission propose toutefois quelques recommandations sur l’emplacement du tabernacle, les fonds Baptismaux, l’ambon et invite à voir l’utilité d’un tambour d’entrée et d’une sortie de secours.

Le 12 février 1962, c’est au tour de la Direction de l’hygiène et de la sécurité publique de la Préfecture de Police d’examiner les plans. Celle-ci exigera quelques aménagements notamment sur la largeur des portes vers la sortie, des coupe-feu, la ventilation, le chauffage et les extincteurs.

Fort de ces avis commencèrent les travaux d’aménagement intérieur et extérieur du hangar. La toiture constituée d’une grande verrière et couverte en tuile posa de nombreux problèmes d’étanchéité difficilement résolus puisque par la suite plusieurs restaurations urgentes suite à des infiltrations de l’eau durent avoir lieu (1965, 1991 et 1996).

On fit appel a une dizaine d’entreprises pour transformer les lieux en église : la maçonnerie à César Darier (Malakoff) et à l’entreprise Chapelain (Paris 17), la menuiserie à monsieur Melivier (Malakoff) et Nicolardot (Paris), la peinture à l’entreprise Meunier de Saint-Chéron et Watebled (Malakoff), l’électricité à Verger Delporte (Paris 17) et Martino (Paris 15), la plomberie et la couverture à la société Puvost (Malakoff) et Milone (Paris 13) et à un ingénieur conseil pour le chauffage Lucien Jeammet.

Le granito du choeur fut confié aux établissements Durament, la fabrication des bancs d’église aux usines Stella. Le motif décoratif du tympan extérieur fut une création de Pierre Koppe, un décorateur céramiste de Metz.

C’est monseigneur Jacques Delarue Vicaire épiscopal (Archidiacre) de l’archevêque de Paris, chargé du secteur ouest de la capitale qui viendra bénir la nouvelle chapelle. Trois ans plus tard, lors de la création du nouveau diocèse de Nanterre, il en est devenu le premier évêque

Par la suite, plusieurs aménagements successifs viendront enrichir les capacités d’accueil de la chapelle, des salles pour le catéchisme et un petit appartement au dessus de l’entrée, la création d’un auvent. En 1978 de gros travaux de modernisation auront lieu avec la coordination de l’Atelier d’architecture A4 de Paris

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Sources : Archives des Chantiers du Cardinal, Mme Jeanine Tallec,

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CHAPELLE DU SACRE COEUR
Un quartier et son église

Le centre paroissial du quartier du Clos-Montholon a débuté en 1911 par un simple patronage qui regroupait séparément des garçons et des filles du milieu populaire pour des activités de loisirs, de sports et d’éducation religieuse. Il fut fondé par un évêque, le Père Félix Charmetant qui était alors directeur des Œuvres d’Orient à Paris, importante association catholique créée en 1856, à l’initiative d’un groupe de laïcs afin de venir en aide aux enfants du Liban. Il sera aidé par les soeurs de la congrégation de Saint-Vincent de Paul venues de l’hôpital Saint-Joseph à Paris.

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Le centre paroissial du quartier du Clos-Montholon a débuté en 1911 par un simple patronage qui regroupait séparément des garçons et des filles du milieu populaire pour des activités de loisirs, de sports et d’éducation religieuse. Il fut fondé par un évêque, le Père Félix Charmetant qui était alors directeur des Œuvres d’Orient à Paris, importante association catholique créée en 1856, à l’initiative d’un groupe de laïcs afin de venir en aide aux enfants du Liban. Il sera aidé par les soeurs de la congrégation de Saint-Vincent de Paul venues de l’hôpital Saint-Joseph à Paris.

Monseigneur Charmetant possédait dans le quartier du Clos Montholon à Malakoff touchant Clamart un vaste terrain sur laquelle était bâti une toute petite chapelle en bois sous le vocable de Saint Maurice. En 1911, la supérieure de l’hôpital Saint-Joseph envoya au-delà des fortifications deux soeurs afin qu’elles assurent le jeudi et le dimanche le catéchisme aux enfants et qu’elles créent un embryon de patronage.
Vers 1921, une soeur fut détachée à Malakoff pour le centre de santé rue Gambetta.

La petite chapelle des origines fut transformée et embellie deux fois. En 1926 d’abord, par le curé de la paroisse de Malakoff, l’Abbé Piriès, qui agrandit la chapelle et installa des locaux pour les oeuvres paroissiales. Puis en 1950, alors que la chapelle pouvait accueillir au maximum 200 fidèles, son agrandissement portera l’accueil jusqu’à 400 personnes. Elle fut donc doublée pour permettre les quatre messes du dimanche.

D’autres travaux importants eurent lieu également. Un clocher fut construit ce qui permis d’y installer la cloche qui depuis 1935 attendait un campanile. Ces travaux ont aussi concerné la restauration de tout l’intérieur, la réfection des lustres, et des vitraux furent posés. Devant la chapelle un rideau de peuplier d’Italie complétait cette restauration.

(Sources : Archives du Diocèse de Paris)

 

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