SOMMAIRE :
Les activités

Un territoire


Le bâti


Le sacré


PATRIMOINE - Les activités - La vie scolaire
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ETAT DES LIEUX EN 1900
12 écoles à Malakoff pour 2041 enfants

Les chiffres récoltés en 1899 et publiés sous les auspices du Conseil Général de la Seine en 1900 révèlent un nombre important d’écoles assurant l’instruction publique (2041 enfants en maternelles et primaires élémentaires) sur le territoire de la commune de Malakoff : 3 écoles publiques, 7 écoles privées non confessionnelles, 2 établissements privés confessionnels dirigés par des religieuses .

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Les chiffres récoltés en 1899 et publiés sous les auspices du Conseil Général de la Seine en 1900 révèlent un nombre important d’écoles assurant l’instruction publique (2041 enfants en maternelles et primaires élémentaires) sur le territoire de la commune de Malakoff : 3 écoles publiques, 7 écoles privées non confessionnelles, 2 établissements privés confessionnels dirigés par des religieuses .

 

-Ecole publique des garçons située place des écoles comprenait 9 classes primaires élémentaires qui étaient fréquentées durant l’année scolaire 1899-1900 par 553 élèves, parmi lesquels 539 avaient de 6 à 13 ans et 14 de plus de 13 ans. L’école était tenue par 1 directeur et 6 instituteurs titulaires, 2 stagiaires et 1 institutrice stagiaire.
 
-Ecole publique des filles située dans le même groupe scolaire que les garçons place des écoles comprenait 8 classes primaires élémentaires, fréquentées durant l’année scolaire 1899-1900 par 552 élèves, parmi lesquelles 540 avaient de 6 à 13 ans et 12 plus de 13 ans. L’école était tenue par 1 directrice assistée de 4 institutrices titulaires et 4 stagiaires.
 
-Ecole maternelle publique de garçons et de filles dans un seul groupe comprenait 1 classe enfantine et 2 classes maternelles, fréquentées durant l’année scolaire 1899-1900 par 337 enfants, dont 147 garçons et 126 filles âgés de moins de 6 ans, 33 garçons et 31 filles de plus de 6 ans. L’école était tenue par 1 directrice, 1 adjointe titulaire et 1 adjointe stagiaire.
 
-Ecole laïque de garçons au 5 rue d’Hébécourt, comprenant 1 classe enfantine et 3 classes primaires élémentaires. Au cours de l’année 1899-1900 elle était fréquentée par 133 enfants, dont 9 âgés de moins de 6 ans, 113 âgés de 6 à 13 ans et 11 de plus de 13 ans.
L’établissement était tenu par 1 instituteur et 3 adjoints.
 
-Ecole laïque de garçons au 8 rue du marché, comprenant 2 classes primaires élémentaires. Elle était fréquentée au cours de l’année 1899-1900 par 29 enfants, dont 27 âgés de 6 à 13 ans et 2 de plus de 13 ans. L’école était tenu par un instituteur assisté d’un adjoint.
 
-Ecole mixte au 11 rue Voltaire, fréquentée par 23 garçons et 19 filles âgés de moins de 6 ans. Elle était dirigée par une institutrice.
 
-Ecole mixte au 37 rue Chauvelot com

prenant une classe primaire élémentaire fréquentée durant l’année scolaire 1899-1900 par 10 garçons et 6 filles, dont 8 garçons et 2 filles de moins de 6 ans et 2 garçons et 4 filles de 6 à 13 ans. L’école est dirigée par une institutrice.

 
-Ecole laïque de filles au 16 rue de Turgie, comprenant 2 classes primaires élémentaires qui était fréquentée au cours de l’année scolaire 1899-1900 par 69 enfants dont 8 âgés de moins de 6 ans, 40 de 6 à 13 ans, et 21 de plus de 13 ans. L’établissement était dirigé par une institutrice et une adjointe. A cette école était annexé un orphelinat.
 
-Ecole de filles au 58 rue Gambetta, comprenant une classe primaire élémentaire, fréquentée durant l’année scolaire 1899-1900 par 33 enfants dont 7 âgés de moins de 6 ans, 24 de 6 à 13 ans et 2 de plus de 13 ans. L’école était dirigée par une institutrice et une adjointe.
 
-Ecole laïque mixte au 35 rue de la Tour, comprenant une classe enfantine et une classe primaire élémentaire qui était fréquentée durant l’année scolaire 1899-1900 par 13 garçons et 38 filles, dont 8 garçons et 4 filles âgés de moins de 6 ans et 5 garçons et 27 filles de 6 à 13 ans et 7 filles de plus de 13 ans. L’école était dirigée par une institutrice et une adjointe.
 
-Ecole congréganiste catholique de filles comprenant 1 classe enfantine et 5 classes primaires élémentaires, fréquentée durant l’année 1899-1900 par 177 enfants, dont 22 âgées de moins de 6 ans, 117 de 6 à 13 ans et 38 de plus de 13 ans. L’établissement était dirigé par une institutrice et 6 adjointes appartenant à la congrégation des soeurs de la Providence. A cette école était annexé un internat.
 
-Ecole congréganiste catholique de filles au 26 rue Victor Hugo, comprenant 2 classes primaires élémentaires, fréquentée durant l’année scolaire 1899-1900 par 68 enfants. A la tête de cette école se trouvait une institutrice et une adjointe appartenant à la congrégation des soeurs de la Providence.
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1936 AU GROUPE SCOLAIRE JEAN JAURES
Un établissement à bout de souffle, usé et inadapté

Le rapport de l’architecte communal Armand Guérard réalisé à la demande du Conseil municipal en 1936 révèle une situation catastrophique pour la principale école publique de la ville. Le groupe scolaire Jean Jaurès bâtiment construit en 1875 sur la place principale du quartier Malakoff sur les hauts de Vanves pouvait-il être restauré, correspondait-il toujours aux besoins éducatifs du moment ? Le rapport donne de nombreuses indications.

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Le rapport de l’architecte communal Armand Guérard réalisé à la demande du Conseil municipal en 1936 révèle une situation catastrophique pour la principale école publique de la ville. Le groupe scolaire Jean Jaurès bâtiment construit en 1875 sur la place principale du quartier Malakoff sur les hauts de Vanves pouvait-il être restauré, correspondait-il toujours aux besoins éducatifs du moment ? Le rapport donne de nombreuses indications.

Démoli en 1969 pour faire place au théâtre 71 et au nouvel Hôtel de Ville, seules désormais les très nombreuses cartes postales des bâtiments vus uniquement de l’extérieur rappellent la présence de ce groupe scolaire dans lesquelles des générations de filles et garçons ont étudié souvent dans de mauvaises conditions.

Construit en 1875 le nouveau groupe scolaire était encore l’une des écoles publiques de la commune de Vanves. Le quartier Malakoff ne deviendra officiellement commune en 1883.

Le rapport de l’architecte montre comment l’école a subit dès sa construction des transformations et par la suite des agrandissements successifs. Visiblement ce bâtiment construit sous la pression démographique du quartier ouvrier du nord de Vanves était de mauvaise qualité et ne respectait même pas les règles établies pour les écoles par le Ministère de l’Education.

Une ouverture dans l’urgence

Les bâtiments d’origine étaient uniquement constituées de trois grandes halles de six mètres vingt de hauteur, destinées à être divisées au fur et à mesure des besoins, par des cloisonnages en bois, et d’une partie centrale divisée en logements et chambres pour le personnel enseignant. Aucun autre aménagement n’y avait été prévu pour le bon fonctionnement de l’école et l’accueil des élèves.

Ainsi, pas d’école maternelle, pas de cantine, pas de lavabos ni de vestiaires, encore moins de salles de maître et de maîtresse, ni de bureau de directeur et de directrice, en fait, rien de ce qui constitue une école de la République. Elle ouvrira pourtant ses portes en l’état à la rentrée scolaire de 1876

C’est l’ensemble architectural qui semble avoir préoccupé l’architecte et les constructeurs. Armand Guérard l’architecte communal en 1936 l’affirme dans son rapport « sans exagération, ces bâtiments étaient véritablement impropres à l’usage scolaire, dès leur construction ». Et il décrit scrupuleusement l’état des lieux inouï du groupe scolaire

« L’école maternelle est installée dans un préau destiné aux filles, avec une classe unique. Probablement suffisante à l’ouverture de l’école, destiné pourtant à servir de préau pour l’école des garçons. La cour était devenue commune avec celle des filles, car la division faite au début, ne pu être maintenue vu l’insuffisance de la partie réservée aux filles.

Les filles ont occupé l’aile droite et les garçons l’aile gauche. Dès le début de fonctionnement pour les deux écoles, il ne fut plus question de préau, la maternelle utilisant ce seul emplacement disponible. Jusqu’en 1888 le Groupe scolaire resta confiné dans ces bâtiments à l’organisation précaire. Le jeu des cloisons en bois suffirent pour avoir quatre à cinq classes pour chaque école ».

Toujours des problèmes de place

Mais pour faire face au nombre grandissant d’élèves, le grand chambardement commença. L’évacuation d’une partie des locaux d’habitation du bâtiment central devint indispensable pour y aménager deux nouvelles classes. Du côté garçons, deux petites constructions, situées dans le fond près de la rue Leplanquais furent adjointes au groupe scolaire et aménagées en classes. Une cour spéciale servait à ces deux nouvelles classes, cour qui portait le nom de « Champs des pompiers » à cause d’un échafaudage servant à la manoeuvre de la caserne des pompiers. Un portique de gymnastique y était également installé. La bibliothèque, installée dans l’unique classe maternelle due être évacuée pour laisser plus de place. Cette situation s’est maintenue tant bien que mal jusqu’à l’année 1897. A la même époque 3 nouvelles classes seront construites adossées au mur du fond du préau de l’école maternelle avec elles aussi une façade sur le champ de pompiers. La salle dite de dessin disparaîtra ensuite pour accueillir une classe supplémentaire des garçons.

En 1907 grand chambardement, l’évacuation totale des locaux d’habitation dans la partie centrale du bâtiment principal fut décidée pour faire place à quatre nouvelles classes de filles portant à six classes cette partie du bâtiment totalement inadapté à un tel usage. Pour palier à l’insuffisance d’éclairage et d’aération de ces locaux, on dû avoir recours à des ouvertures sur les combles. La hauteur sous plafond de ces classes n’étant que de 2,60m.

On procéda au réaménagement de la maternelle dans les classes adossées au préau. Une entrée particulière fut ouverte pour cette école rue Le planquais.

Des classes de garçons furent alors aménagées dans l’ancienne classe maternelle donnant sur la cour des garçons. Celles situées dans l’ancien champ des pompiers furent abandonnées pour y installer la bibliothèque. Ce fut la dernière extension possible.

C’est a cette époque que l’on pris la décision de construire un nouvel établissement scolaire, le groupe Paul Bert, qui libéra un certain temps les classes de Jean Jaurès surchargées.

1930 : manque de place et des rats dans les classes

Vers 1930 la situation devint de nouveau intenable à tel point qu’une classe de garçons fut aménagée dans le vestibule d’entrée. La construction d’une école maternelle rendit disponible des locaux, mais encore insuffisants pour accueillir tous les enfants à scolariser de plus en plus nombreux. Une classe provisoire en préfabriqué sera placée dans la cour. Ce fut le dernier agrandissement possible. Il fallu aussi durant cette période aménager la cantine scolaire dans l’unique préau et y adjoindre une cuisine.

Quand au WC, ils étaient simplement constitués de cabanons étroits, garnis d’un siège en forme de marche, percé d’un trou rond, dit lunette, l’unique aménagement de ce lieu d’aisance.

C’est cette organisation provisoire que déplore l’architecte communal dans son rapport à la Mairie. Le groupe Jean Jaurès se divise en 1936 en deux parties distinctes Pour les 700 élèves réparties sur deux cours l’une de 732m2 pour 11 classes de 550 élèves soit 1m35 de cour par enfant. L’autre de 565m2 pour 4 classes de 200 élèves, soit 2,80m2 par enfant.

Pour l’école de filles la situation n’est guère meilleure. Avec ses 14 classes de 600 élèves, la superficie totale de l’unique cour est de 968m2, soit 1,60m2 par élèves.

Le rapport de l’architecte est sans appel et il en rajoute pour que la Mairie trouve des solutions. "Tous les bâtiments du groupe scolaire sont infestés de rats. Les parquets en particulier et les sols carrelés de l’école des filles notamment en étage, sont absolument hors d’usage. Toute réparation, dite d’entretien, même réduite devient impossible. A cela s’ajoute dit l’architecte l’orientation défavorable d’une grande partie des locaux, l’absence absolue de tout confort, l’impossibilité de chauffer normalement en hiver les classes pourvues de plafonds exagérément hauts.

Et de conclure "aucune transformation sérieuse ne peut-être entreprise et la surélévation des classes, en façade sur la place, envisagée à plusieurs reprises, n’aboutirait qu’à une aggravation de la situation... ".

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Sources : Archives municipales Dossier Rapport d’Armand Guérard au Consiel Municipal le 14 mai 1936

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L’ACCUEIL DES PETITS A MALAKOFF
La belle aventure de l’école maternelle Jean Jaurès

L’école maternelle Jean Jaurès (place du 11 novembre 1918) mise en service en octobre 1931 relève d’une véritable aventure architecturale, éducative et administrative novatrice qui due son succès à une collaboration exemplaire pour l’époque entre le maire Léon Piginnier, l’architecte communal Armand Guérard, la jeunes directrice de l’école Marthe Fonteneau et de l’inspectrice de l’enseignement primaire de la Préfecture de la Seine Renée Mouflard. Une belle histoire qui a été résumée dans une exposition présentée à Malakoff en 2005

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L’école maternelle Jean Jaurès (place du 11 novembre 1918) mise en service en octobre 1931 relève d’une véritable aventure architecturale, éducative et administrative novatrice qui due son succès à une collaboration exemplaire pour l’époque entre le maire Léon Piginnier, l’architecte communal Armand Guérard, la jeunes directrice de l’école Marthe Fonteneau et de l’inspectrice de l’enseignement primaire de la Préfecture de la Seine Renée Mouflard. Une belle histoire qui a été résumée dans une exposition présentée à Malakoff en 2005

Retrouvez sur le site de l’école quelques documents et photos issus de cette exposition concernant l’histoire de cette expérience scolaire peu ordinaire.

L’exposition Bâtir la banlieue, construire Malakoff (1918-1939). Apprentissages et maîtrises, sous la direction de Catherine Bruant a été présentée à la bibliothèque Pablo Néruda de Malakoff, à l’école nationale supérieure d’architecture de Versailles puis à la Maison de l’architecture d’Île-de-France, d’octobre 2005 à juin 2006.

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FORMATION PROFESSIONNELLE
Le lycée Louis Girard
Chronologie 1944-2013

Le lycée Louis Girard est implanté sur la ville de Malakoff depuis 1944, d’abord dans des locaux prêtés par la ville, puis à partir de 1954 dans un établissement tout neuf. Il a fait l’objet d’une réhabilitation complète. L’inauguration du nouveau lycée professionnel a eu lieu en 2013.

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Le lycée Louis Girard est implanté sur la ville de Malakoff depuis 1944, d’abord dans des locaux prêtés par la ville, puis à partir de 1954 dans un établissement tout neuf. Il a fait l’objet d’une réhabilitation complète. L’inauguration du nouveau lycée professionnel a eu lieu en 2013.


Vue aérienne de l’ensemble des bâtiments du nouveau lycée (Années 1960)

1944 : Le Centre d’apprentissage de Malakoff est abrité dans une école primaire de la ville, 2 rue Jules Guesde, mais il ne pouvait demeurer dans cet établissement, non prévu pour cet usage, dont les planchers n’étaient pas calculés pour subir les charges imposées par les machines-outils.

Par ailleurs, la municipalité avait besoin de ces locaux pour les jeunes enfants de la ville. Aussi, en 1950 furent entrepris la construction du bâtiment actuel, travaux qui s’achevèrent en 1954.

La structure pédagogique prévoyait un effectif de 450 élèves répartis dans les préparations au C.A.P. ajusteur, tourneur et fraiseur, en trois ans, et de dessinateur industriel (4ème année).

1950 : début des travaux de construction du nouveau bâtiment

1954 : fin des travaux et inauguration du bâtiment actuel

1956 :  le collège absorbe une section aéronautique appartenant au Ministère de l’air et comprenant plusieurs spécialités : ajustage d’étude d’aviation, mécanique en instrument de bord d’aéronautique et d’électricité d’aviation.

1957 : lancement des cours de promotion sociale qui comptèrent jusqu’à 600 auditeurs.

1958 : création des sections d’ajustage et de fraisage sur meules métalliques Les élèves recrutés à partir de la classe de troisième préparaient à la fois, le C.A.P. de leur spécialité et le B.E.I.

1960 : le C.E.T de Malakoff est chargé avec le C.E.T. de Clamart et de Montrouge de préparer aux E.N.N.A. 229 professeurs africains et malgaches de l’ex-communauté furent ainsi formés jusqu’en 1972.

1965 : premières exhibitions sportives des élèves du CET

1967 : exhibitions sportives

1968 : les spécialités de l’aéronautique sont supprimées et remplacées par les préparations, en deux ans, au B.E.P. mécanicien-monteur micromécanique et électromécanique.

1984 : le lycée adopte officiellement le nom de Louis Girard, militant syndicaliste de la CGT et du Parti communiste, déporté à Auschwitz où il y meurt en 1942. Pose d’une plaque commémorative en présence de son fils Claude Girard.

2009 : en juin, début d’une rénovation complète de l’établissement et de sa restructuration

2013 : inauguration du lycée totalement rénové

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Louis Girard (1904-1942)
Né à Aix-les-Bains (Savoie). Jardinier municipal, appelé Gigi, il est responsable du syndicat des jardiniers de
la Région parisienne CGT. Résistant, habitant au 14 rue Hoche, il est arrêté, avec d’autres syndicalistes par la police de Pétain en 1940 pour avoir distribué des tracts clandestins. Placé en camp près de Chartres, puis à Compiègne, déporté à Auschwitz, il y meurt le 15 octobre 1942.

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ETABLISSEMENT CATHOLIQUE
L’Institution Notre-Dame de France
Chronologie 1874-1993

Héritière dans la dernière moitié du 19ème siècle du grand élan en faveur de l’éducation scolaire avant les lois Jules Ferry, l’institution catholique d’enseignement privé sous contrat Notre-Dame de France marque une place non négligeable dans l’enseignement sur la commune, d’abord des jeunes filles, puis des garçons. Quelques dates depuis la fondation en 1875 par la Congrégation des Soeurs de La Providence de Ruillé-sur-Loir.

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Héritière dans la dernière moitié du 19ème siècle du grand élan en faveur de l’éducation scolaire avant les lois Jules Ferry, l’institution catholique d’enseignement privé sous contrat Notre-Dame de France marque une place non négligeable dans l’enseignement sur la commune, d’abord des jeunes filles, puis des garçons. Quelques dates depuis la fondation en 1875 par la Congrégation des Soeurs de La Providence de Ruillé-sur-Loir.

1874 : la Congrégation des soeurs de La Providence de Ruillé-sur-Loir (Sarthe) est sollicitée par l’Abbé Eugène Salard, curé nouvellement nommé et premier curé la paroisse de Notre-Dame de Malakoff pour prendre la succession d’un internat libre dirigé par Madame Sergent situé dans le nouveau quartier de la Plaine de Montrouge (Malakoff-Nouvelle Californie). Celle-ci désirant s’établir au centre de Paris céderait aux religieuses sa clientèle scolaire, une quarantaine de pensionnaires et son bail pour une petite maison située rue du Camp Français (aujourd’hui rue Victor Hugo).
 
1875 : en janvier, six religieuses de la Congrégation de la Providence arrivent à Malakoff. Deux de ces religieuses sont aussi chargées de visiter et de soigner des malades à domicile.
 
1876  : une maison contiguë à l’établissement est louée pour y établir un externat et un ouvroir pour les jeunes filles de la paroisse. La Communauté de Malakoff compte alors huit religieuses.
 
1883 : les locaux deviennent vite insuffisants en raison du nombre croissant des élèves. Les soeurs achètent une propriété plus spacieuse située rue du Chemin de Fer, actuellement rue Arblade et prend le nom d’Institution Notre-Dame de France.
 
1889  : deux classes sont construites
 
1893 : l’établissement compte 170 élèves, dont 75 pensionnaires
 
1896 : l’Institution qui a prospéré à bénéficié d’agrandissements successifs. Construction d’une chapelle avec classes, salles de travail, et exhaussement du bâtiment principal.
L’Institution est confrontée à un épuisement de ses ressources dû aux différents travaux des dernières années. Pour se procurer des fonds des « Dames pensionnaires » sont accueillies dans des locaux situés à l’extrémité de la propriété, espace appelé « La maison des Dames ».
 
1903 : la loi française oblige toutes les congrégations religieuses à fermer leurs établissements. Une demande d’autorisation d’exercice est déposée le 6 janvier. Elle est rejetée le 10 juillet. L’oeuvre de la rue du Camps Français et l’Institution Notre-Dame doivent arrêter leurs activités.
 
22 juillet, la Supérieure est mise en demeure de quitter les lieux avec toute la Communauté des Soeurs pour le 25 juillet. La plupart des religieuses partent pour la Maison Mère de leur ordre à Ruillé-sur-Loir (Sarthe).
Quatre soeurs restent à Malakoff, quittent leur habit religieux pour s’occuper des dames pensionnaires et mettre de l’ordre dans les bâtiments.
 
Octobre, l’Institution Notre-Dame de France rouvre ses portes. La Supérieure, Soeur Marie-Théophane Hurrault, sécularisée, est installée à la Maison des Dames d’où elle dirige l’Institution avec d’autres soeurs ayant abandonné leur habit religieux. Elle doit toutefois comparaître devant un juge d’instruction, accusée d’avoir transgressée la loi en rouvrant un établissement congréganiste.
 
1905  : 30 mars, le procès de Soeur Marie-Théophane se termine par une ordonnance de non-lieu.
 
1914 : Les bâtiments de l’Institution sont réquisitionnés par l’armée pour accueillir les blessés de guerre et sont transformés en « ambulance ».
 
1918 : Par mesure de sécurité face aux danger de la guerre, deux anciennes élèves deviennent propriétaire légale des bâtiments le 27 février.
 
1928 : Transformation du préau pour servir de salle des fêtes et de réunions. Le préau est exhaussé.
 
1929  : acquisition pour l’oeuvre par mademoiselle Marguerite Cook d’un terrain de 288m2 contigu à l’établissement et formant l’angle du nouveau boulevard ouvert pour accéder à la gare. Cet achat évite la construction d’un hôtel qui aurait eu une vue directement dans la cour et l’intérieur du pensionnat.
 
1930  : Mademoiselle Marguerite Cook, propriétaire légale des bâtiments fait acte de renonciation. Une société immobilière « Malakoff-Clermont » est créée.
 
1931  : Installation d’une buanderie électrique
 
1933  : La commune de Malakoff décide de remplacer par une longue avenue le sentier qui longe un côté du pensionnat. Une bonne partie de la maison du concierge et le pignon de la maison des Dames est expropriée. Une bande de terrain est prise sur le jardin. L’Institution achète un terrain en location à la Compagnie des Chemins de fer.
En août la Maison des Dames est restaurée, un mur de clôture remonté et un pavillon pour le jardinier-concierge construit. Ces constructions sont financées par les indemnités d’expropriation.
Construction d’un nouveau bâtiment pour accueillir six classes.
 
1935 : Rafraichissement des peintures et achat de mobiliers pour les nouvelles classes. La cour de récréation est cimentée.
 
1938  : Achat d’une petite parcelle de terrain pour éviter des constructions gênantes à coté de l’Institution.
 
1939  : L’Institution est réquisitionnée par l’Autorité militaire en septembre pour la création d’une ambulance (qui ne recevra jamais de blessés), de ce fait, il n’est plus possible d’admettre une seule interne. Fermeture de l’établissement. A la demande de certaines familles, 15 pensionnaires sont reçues à Ruillé-sur-Loir. Les externes bénéficient toutefois de la classe, transférée à La Maison des Dames.
 
1940  : En septembre, malgré les alertes fréquentes lors du passage des avions de guerre, les classes continuent grâce à l’abri souterrain dans une ancienne carrière sous l’école.
 
Abrogation de la loi du 7 juillet 1904 qui supprime le délit de congrégation et permet la reconnaissance des congrégations par décret et autorise tout citoyen répondant aux conditions légales d’enseigner en habit religieux.
 
1941  : Le 24 septembre, jour de la fête de Notre-Dame, les soeurs de l’Institution reprennent l’habit traditionnel de l’Ordre de La Providence au cours d’une cérémonie à la chapelle en présence de monseigneur Beaussart, évêque auxiliaire de Paris.
 
1946 : La statue de Notre-Dame placée sur le fronton de l’établissement, face à la voie ferrée, endommagée par les bombardements durant la guerre, est remplacée. Monsieur Jean-Joachim, sculpteur à Malakoff (créateur également du monument aux morts), réalise la nouvelle statue de la Vierge à l’enfant qui est érigée officiellement en Mai.
 
Le réfectoire est agrandi
 
1947 à 1959 : période de travaux importants : chauffage central au mazout, nouvelle chaudière pour la buanderie, peinture des dortoirs, peinture à l’extérieur, duplicateur, éclairage de la chapelle, tout à l’égout, réparation de la toiture, installation de sanitaires...
 
1956 : octobre, c’est la rentrée, les soeurs enseignantes ne portent plus l’habit religieux breton qui les distinguait, conformément aux nouvelles directives du Vatican (5 août).
 
1960 : L’Institution qui a une bonne réputation n’a plus assez de place pour répondre aux demandes des familles.
 
1961 : 12 mars, les nouveaux locaux sont inaugurés par Monseigneur Hamayon, directeur général de l’Enseignement libre.
Réfection de la maison des Dames et construction d’un petit préau.
 
1962 : Période de travaux d’envergure pour améliorer la vie de l’établissement et l’entretien des bâtiments : réfection de la toiture et de la charpente, installation de douches, nouvel agrandissement du réfectoire, transformation de la cuisine, restauration du poulailler... Les anciennes classes en dessous de la chapelle sont transformées en salles d’étude.
 
1964  : Arrivée de la télévision et du téléphone intérieur
 
1965 : transformation des dortoirs en boxes
 
1966 : La chapelle est entièrement rénovée à l’intérieur et à l’extérieur. Les vitraux et le mobilier du culte sont remplacés.
 
1967  : Installation d’une bibliothèque
 
1968  : Aménagement d’un terrain de sports
 
1970 : La Maison des Dames doit être expropriée pour laisser passer une autoroute en projet. Aménagement de chambres au-dessus des classes construites en 1935.
 
L’Institution devient mixte. On accueille désormais les garçons.
 
1972 : Face à la population scolaire qui éclate, l’Institution consacre un bâtiment aux classes primaires et maternelles.
 
La Société Anonyme Immobilière « Malakoff-Clermont » est dissoute. La Congrégation des Soeurs de la Providence devient légalement propriétaire des immeubles de l’Institution Notre-Dame de France.
 
1975  : Centenaire de l’Institution
 
1982 : Acquisition d’une parcelle de 750m2 le 14 juin pour y construire un terrain de sport.
 
1984  : aménagement d’un terrain de sport et d’une cours de récréation
 
1990 : La communauté des soeurs est scindée en deux. Une maison est achetée à Chatillon sous Bagneux pour loger la nouvelle communauté.
 
En juin, pour la première fois, la soeur directrice de l’école primaire est remplacée par une directrice laïque.
 
1993  : La soeur directrice du collège est remplacée par une laïque
 
Le 4 août, départ définitif des Soeurs de La Providence après 119 ans de présence à Malakoff. Durant cette période, plus de 200 religieuses se succéderont. L’établissement reste sous la tutelle de la Congrégation.

 

 

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CINEMA AU COLLEGE PAUL BERT
« Nous les gosses » film de Louis Daquin...

« Nous les gosses » film de Louis Daquin réalisé en 1941 est une chronique de l’enfance et une chronique sociale dont une partie des scènes en extérieur a été tournée au Collège Paul Bert. Pour reconstituer une vie scolaire réaliste on fit appel à 80 enfants dont un certain nombre de Malakoff. Quelques anciens de Malakoff se souviennent de cette figuration évoquée par leurs parents.

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« Nous les gosses » film de Louis Daquin réalisé en 1941 est une chronique de l’enfance et une chronique sociale dont une partie des scènes en extérieur a été tournée au Collège Paul Bert. Pour reconstituer une vie scolaire réaliste on fit appel à 80 enfants dont un certain nombre de Malakoff. Quelques anciens de Malakoff se souviennent de cette figuration évoquée par leurs parents.

Si le cinéma rencontrait de nombreuses difficultés de production durant l’occupation, ce fut pourtant une période considérée comme l’âge d’or du cinéma français. La production Pathé cinéma obtient l’autorisation de tournage du long métrage « Nous les gosses » par les autorités d’occupation (Propaganda Abteilung) et par la commission de censure cinématographique du gouvernement de Vichy. Elle reçoit par ailleurs une aide financière du Crédit National, organisme qui deviendra àprès la guerre le système d’avance sur recettes.

Marcel Aymé a signé les dialogues du film qui a été réalisé par Louis Daquin (son deuxième film) dans les studios de Joinville-le-Pont à partir du 7 juillet 1941 durant 10 jours, puis six jours en extérieur à Malakoff dans la cour des garçons du collège Paul Bert, point de démarrage de l’intrigue du film.

Sur la façade du bâtiment des classes des garçons avait été rajoutée une vaste porte d’entrée en carton-pâte surmontée d’une verrière. La destruction malencontreuse de cette vérrière par un ballon est le début d’une belle histoire d’entraide et de solidarité. Les enfants d’une classe primaire vont se mobiliser et travailler pendant les vacances pour payer les dommages. Mais évidemment tout ne se passera pas comme prévu.

Pour reconstituer une vie scolaire réaliste on fit appel à 80 enfants dont un certain nombre de Malakoff. Quelques anciens de Malakoff se souviennent de cette figuration évoquée par leurs parents et qui donna lieu à un peu d’argent de poche et quelques friandises.

D’abord prévu pour un autre réalisateur, c’est finalement Louis Daquin qui va réaliser le long métrage. Le choix de tourner quelques scènes à Malakoff ville ouvrière est peut-être lié à son itinéraire personnel. Louis Daquin à adhéré au Parti Communiste en Janvier 1941 et s’est aussitôt engagé dans la Résistance. Après la guerre il deviendra Secrétaire Général du Syndicat du film (CGT) jusqu’en 1962.

Sortie en salle le 2 décembre 1941, en zone libre et en zone occupée, le film a été projeté au cinéma de Malakoff Le Family du 25 au 29 mars 1942 où il a connu une très forte fréquentation.

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Sources : Archives de la Cinémathèque Française

Film édité en DVD chez Pathé classique en 2012. Il a quand même un peu vieilli !

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