SOMMAIRE :
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ECLAIRAGE PUBLIC
Malakoff 1900 et ses 153 réverbères

Le passage du tir est une voie étroite bordée de réverbères qui donne au lieu une ambiance typique d’un décor du début du 20ème siècle. « Léon », est l’un des réverbères qui fonctionne toujours au gaz, le seul de toute la région parisienne. Un lieu insolite du Malakoff historique qui rappelle que le premier éclairage public de la ville fut au gaz. Et ce ne fut pas une mince affaire que d’assurer le premier éclairage public de la ville qui en 1898 ne possédait que 153 réverbères.

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Le passage du tir est une voie étroite bordée de réverbères qui donne au lieu une ambiance typique d’un décor du début du 20ème siècle. « Léon », est l’un des réverbères qui fonctionne toujours au gaz, le seul de toute la région parisienne. Un lieu insolite du Malakoff historique qui rappelle que le premier éclairage public de la ville fut au gaz. Et ce ne fut pas une mince affaire que d’assurer le premier éclairage public de la ville qui en 1898 ne possédait que 153 réverbères.

Lorsque la nouvelle commune pris en main la destinée de ce grand espace en plein développement depuis 1850, l’éclairage des voies principales existait déjà mais était largement insuffisant. Dans un traité passé entre la commune et la Compagnie parisienne du Gaz, à la date du 14 août 1884, les deux parties constataient une situation précaire de la distribution du gaz.

La canalisation existante avait alors une longueur totale de 6.425m. Le contrat passé avec la Compagnie générale du Gaz prévoyait donc le prolongement des conduites existantes et la pose de nouvelles. La Compagnie pour cela était assurée par contrat d’une recette annuelle de 60 francs par 20 mètres de conduites. Ce calcul fut établi en évaluant la consommation d’après un bec de gaz à desservir et en supposant que chaque bec brûlait 3 heures par jour, à raison de 120 litres à l’heure.

L’acte approuvé en Conseil municipal le 31 décembre 1885 fixa donc les conditions auxquelles la Compagnie devait fournir l’éclairage public et privé. A l’expiration du traité le 31 décembre 1905, la commune deviendrait propriétaire de tout ce qui existe sous la voie publique.

L’éclairage public de toutes les voies publiques existantes et à créer, ainsi que tous les établissements municipaux et militaires serait payé 18 centimes le mètre cube pour les consommations constatées, déjà, au moyen d’un compteur. Pour les éclairages à l’heure, le prix fut calculé d’après la série de becs employés. Le contrat précisait également les heures d’allumage, sa durée et tout ce qui est relatif, soit aux agents, soit au matériel, à son entretien et à l’exécution des travaux. Bref, la nouvelle municipalité voulait qu’on y voit clair dans les rues encore très mal entretenues.

Pas encore de gaz à tous les étages

Pour l’éclairage particulier, promis lui aussi à un bel avenir, la Compagnie n’était tenue de fournir le gaz que si un abonnement de trois mois au moins était contracté selon des pratiques depuis longtemps abandonnées. Un abonné avait alors plusieurs choix, soit le gaz était fourni au compteur, soit au bec et à l’heure. Dans le premier cas, le prix était fixé pour toute la durée de la concession à 35 centimes le mètre cube. Quand au prix de vente du gaz livré à l’heure, il était débattu de gré à gré entre la Compagnie et l’abonné.

En ce qui concerne l’application du gaz au chauffage, la Compagnie devait se conformer à certaines exigences de l’administration municipale, notamment celle de fournir du gaz pour cet usage uniquement le jour à condition que les quantités réclamées ne dépassent pas la moitié du gaz employé à l’éclairage public et particulier, qui restaient la priorité.
 
En 1898, Malakoff était éclairée la nuit par 153 réverbères. En 1899, la commune passa un autre contrat pour l’éclairage au pétrole avec la Société générale d’éclairage qui ne disposait alors sur la ville que de 33 appareils à fournir.
 

Rue d’Arcueil (aujourd’hui rue Paul-Vaillant-Couturier)

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LIEU INSOLITE
A la recherche de Léon, le bec de gaz

Le passage du tir à Malakoff, est une voie étroite bordée de réverbères qui donnent au lieu une ambiance typique d’un décor du début du 20ème siècle. « Léon », est le nom donné par une association de sauvegarde du patrimoine à l’un des réverbères qui fonctionne toujours au gaz. C’est le seul de toute la Région parisienne. Un lieu insolite qui peut être le point de départ d’une découverte du quartier nord de la ville qui touche le périphérique parisien. A vous de voir !

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Le passage du tir à Malakoff, est une voie étroite bordée de réverbères qui donnent au lieu une ambiance typique d’un décor du début du 20ème siècle. « Léon », est le nom donné par une association de sauvegarde du patrimoine à l’un des réverbères qui fonctionne toujours au gaz. C’est le seul de toute la Région parisienne. Un lieu insolite qui peut être le point de départ d’une découverte du quartier nord de la ville qui touche le périphérique parisien. A vous de voir !

La ville de Malakoff, dans les Hauts-de-Seine, est l’une des plus jeunes communes de la région parisienne créée en 1883 sur un territoire démembré de la commune de Vanves. Son histoire récente prend forme dans la spéculation immobilière et l’imagination débordante d’un homme, Alexandre Chauvelot qui acheta en masse à partir de 1850 des terrains incultes au-delà des fortifications de Paris et créa un invraisemblable parc de loisirs « La nouvelle Californie ». Dans ce parc, il mit son patriotisme au service de ses intérêts et érigea une restitution de la Tour Malakoff en souvenir des faits d’armes de l’armée d’Orient.

Du premier village et de "la Nouvelle Californie du moellon et de la pierre", Malakoff garde une structure urbaine inédite faite de petites rues, impasses, villas, maisons ouvrières, jardinets, petits ateliers...
 
A partir du « Sentier du tir » et de ses réverbères, prenez le temps de flâner dans le quartier nord de Malakoff, un dimanche après-midi. Levez le nez pour découvrir ici une vieille mosaïque, là un balcon au fer forgé travaillé. Arrêter-vous devant cette porte art déco ou bien pousser le regard vers cette impasse verdoyante style vieux village.
 Le quartier nord de Malakoff en bien des lieux nous plonge dans un décor des films d’avant guerre. Pas d’itinéraire à suivre, mais quelques rues pour se perdre...enfin déambuler, le périphérique n’est pas loin et la station de métro Porte de Vanves vous attend après votre balade si vous n’habitez pas Malakoff.

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LEON A L’HONNEUR DANS LE FIGARO (2000)
L’étrange flambeau qui éclaire le sentier du Tir

Quand il s’agit de dénicher des lieux insolites, la presse offre parfois à ses lecteurs des découvertes originales. Dans la page culture du numéro du Figaro du 25 septembre 2000, le journaliste Hervé Guénot rapporte son coup de cœur pour l’impasse du Tir à Malakoff et sa principale attraction : le bec de gaz qui fonctionne toujours au gaz et amoureusement protégé par les riverains. Depuis la parution de l’article, des choses ont changé (1). Extraits.

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Quand il s’agit de dénicher des lieux insolites, la presse offre parfois à ses lecteurs des découvertes originales. Dans la page culture du numéro du Figaro du 25 septembre 2000, le journaliste Hervé Guénot rapporte son coup de cœur pour l’impasse du Tir à Malakoff et sa principale attraction : le bec de gaz qui fonctionne toujours au gaz et amoureusement protégé par les riverains. Depuis la parution de l’article, des choses ont changé (1). Extraits.

...Il s’appelle Léon. Ce n’est ni un chien ni un chat. Ni même un cousin éloigné. C’est un bec de gaz, un vrai qui fonctionne vraiment au gaz. Lové dans une belle ruelle de Malakoff, il a fier allure, la nuit, dispensant une lumière blanche et faible. Un phare du XIXème siècle égaré dans le XXIème, au milieu des tempêtes bruyantes de la modernité. Sur ses vitres, la sainte trinité des inventeurs de l’éclairage au gaz : le Français Philippe Lebon, le Britannique William Murdock, l’Autrichien Karl Auer. Et plusieurs dates marquant son histoire : 1785 et 1880. Etrange flambeau qui éclaire le sentier du Tir.

Rappel rassurant du passé, sentinelle sympathique de l’histoire, pied de nez à une époque faite de rentabilité, objet paradoxal à l’heure d’internet : Léon est tout cela à la fois...Il a donc des défenseurs dans ce monde de brute : l’association des amis de Léon (2)... » dont l’objet est qu’il fonctionne toujours... », déclare son président Laurent Thomas qui précise que Léon brûle jour et nuit.

Mais les souvenirs des uns et des autres ne sont plus très clairs. On ne sait même plus pourquoi on l’a appelé Léon. Les une pensent qu’il a toujours fonctionné. Mais enquête faite auprès des services techniques municipaux, un agent assure que la rénovation de Léon date d’une quinzaine d’année : « Nous nous sommes chargés de la partie mécanique en collaboration avec Gaz de France », dit-il.

Malakoff est décidément abonnée au gaz. Non loin du sentier du Tir, voici l’impasse Ponscarme où brûlent encore trois autres becs de gaz (3). « Mais attention, ils n’ont rien à voir avec Léon prévient Laurent Thomas. En effet, en service depuis seulement trois ou quatre ans, ils n’ont pas sa vieille noblesse. Un sur trois est bien d’époque mais il a longtemps subi les outrages de l’électrification.

La nuit, impasse Ponscarme, on entend un très léger sifflement : c’est le gaz consommé par les trois (blancs) becs. Une lumière pâle tamisée, reposante (3). En un clin d’oeil, on prend un ticket pour le siècle d’Eugène Sue. « Nous n’avons pas eu de problème pour mettre en place ces éclairages, précise Jean-Pierre Thouvenain, attaché commercial à GDF, qui fut chargé du dossier. Toutefois, les tubes en plomb ont été changés par des tubes en inox. Il a fallu monter ces brûleurs pour répondre aux normes de sécurité. Maintenant, des communes nous demandent de monter des becs de gaz pour des raisons esthétiques, notamment dans des lieux prestigieux », explique-t-on à GDF. En France, la ville de Sarlat, la place Gutemberg à Strasbourg, le château de Chantilly, les vieux quartiers de Grenoble ont ainsi été équipés.
D’autres sont en activité à Londres, à Berlin, à Florence et même dit-on, à la Nouvelle-Orléans. Là-bas, Léon ne serait sans doute pas dépaysé...
 
Hervé Guénot
Exrait du Figaro du 25 septembre 2000
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(1) Plusieurs rénovations ces dernières années et un malencontreux bricolage fin 2011
(2) Aujourd’hui, l’association est en sommeil, mais Léon est toujours là
(3)Les becs de gaz de l’impasse Ponscarme ont été définitivement électrifiés en 2001

 Six réverbères éclairent le sentier du Tir. Un seul est au gaz : Léon

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