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Deux Croix de Guerre pour Supelec Malakoff
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Parmi les institutions civiles citées à l’ordre de la Nation, décorées de la Croix de Guerre 1914-1918, 1939-1945, figure l’Ecole Supérieure d’Electricité (Supelec) implantée à Malakoff de 1927 à 1975 qui a formé durant plusieurs décennies des ingénieurs de la radiotélégraphie qui ont eu un rôle déterminant pendant la Première Guerre Mondiale et dans la lutte clandestine durant la Deuxième Guerre Mondiale.

Lors de l’inauguration de la nouvelle école à Malakoff Supelec fut décorée le 10 novembre 1927 de la Croix de Guerre 1914-1918 avec palme en présence du président de la République Gaston Doumergue, accompagné du ministre de la Guerre Paul Painlevé. La citation de Supelec à l’ordre de l’armée était : « A instruit des promotions d’élèves qui, au cours de la Grande Guerre, se sont signalés à la reconnaissance du Pays, tant dans les unités combattantes qu’en fournissant, grâce à leurs compétences spéciales, l’encadrement de la radiotélégraphie militaire qui a été un des facteurs de la victoire ».

En effet, 1200 élèves et anciens ont été mobilisés, dont 143 ne sont pas revenus.

La Croix de Guerre 1939-1945 fut également attribuée à Supelec en 1952, en présence du président de la République Vincent Auriol, avec citation à l’ordre de l’armée. Supelec « a formé des promotions d’ingénieurs qui ont pris une part active à toutes les formes que le combat a revêtues de 1939 à 1945, notamment dans la lutte clandestine à laquelle ses spécialistes radioélectriciens étaient particulièrement adaptés. Ses élèves ont payé un lourd tribu à la Victoire, tant sur les champs de bataille que devant les pelotons d’éxécution et dans les camps de déportation ».

119 élèves, anciens et enseignants de Supélec sont mort pour la France, au combat, fusillés ou déportés.

Des formations très utiles en temps de guerre

Depuis sa création en 1894 à Paris cette grande école d’ingénieurs est la référence dans le domaine des sciences de l’information, de l’énergie et des systèmes : télécommunications, électronique, traitement du signal, automatique, génie électrique, informatique... Complétant le métier d’électricien, la section radio télégraphie avait été ouverte dès 1912, sous la direction du capitaine Ferrié, futur général et membre de l’Institut, ouvant la voie au futur prometteur des télécommunications. L’école fut ainsi la seule à enseigner cette nouvelle technique aux militaires, y compris aux Américains engagés dans le premier conflit mondial. Elle contribua à sauver la tour Eiffel, laboratoire d’exception pourtant condamné à la démolition.

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Sources :Pierre Castillon, Revue de l’Association Nationale des Croix de Guerre et de la Valeur militaire (ANCGVM), N° 334, décembre 2018.


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